LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Comment interpeller les hommes sur le sujet de la contention veineuse ?
JOËLLE HERMOUET. – Avant tout en communiquant sur le thème. Les hommes n’ont souvent pas connaissance de l’offre qui peut correspondre à leur problématique. Il faut dire que la contention est majoritairement abordée sous l’angle féminin. Or, il existe aujourd’hui des gammes entières de vêtements de compression dédiées aux hommes. Ce sont essentiellement des chaussettes qui sont déclinées dans une grande variété de textiles, de couleurs et de motifs, le tout adapté aux différents degrés de compression.
Comment développer le sujet à l’officine ?
De deux façons : par le biais d’une exposition permanente des dispositifs de contention adaptés aux hommes, ce qui permettra à ce public de prendre conscience de l’existence d’une offre au masculin. Exposez en priorité les chaussettes – plutôt que les bas qui intéressent plutôt les femmes – et informez (par oral) la clientèle des tarifs et de la part de prise en charge pratiquée pour ces produits. N’hésitez pas à montrer qu’il existe des modèles très variés, en sachant que le fait d’exposer un produit est générateur de demande.
Vous pouvez également organiser une vitrine sur le thème de la contention veineuse, dans l’espace consacré au MAD si vous en possédez un ou en tant que thématique annuelle dans le cas contraire. Dans tous les cas, il faut cibler le sujet de la contention au masculin au moins une fois par an, deux si possible. Vous pouvez l’aborder sous l’angle des problèmes de circulation permanents qui touchent les hommes et pas seulement les femmes. Vous pouvez également évoquer le sujet par le biais des longs voyages, en avion notamment, et les complications que provoque une station assise prolongée combinée à l’altitude. Ce thème peut toucher plus facilement une clientèle jeune et active et donc être développé en priorité par les officines situées dans les grandes agglomérations ou dans les centres commerciaux.
Que référencer ?
Je conseillerais de référencer deux types de gammes : l’une qui présente un choix de modèles varié en textiles et coloris, mais qui occasionne généralement un dépassement du montant de la prise en charge ; l’autre, plus restreinte en terme de choix, mais tout aussi efficace et qui présente des prix plus modérés. Les pharmacies spécialisées peuvent bien sûr référencer plus de marques.
Un conseil supplémentaire ?
Porter la chaussette sur soi au moment de la conseiller peut être un argument de vente supplémentaire pour le pharmacien… À condition que ce ne soit pas une femme qui fasse la démonstration !
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