Interrogée lors d'une séance à l'Assemblée nationale par le député LREM, urgentiste et rapporteur à la loi Santé Thomas Mesnier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a précisé le calendrier des réformes pour la pharmacie d'officine.
La dispensation sous protocole, issue d'un amendement proposé par Thomas Mesnier, devrait pouvoir débuter « au début du second trimestre 2020 », selon la ministre. En effet, « les textes d'application, c'est-à-dire la liste des médicaments concernés et les conditions de formations des pharmaciens, seront publiés en mars 2020 ». Répondant au député urgentiste jeudi dernier, à l'occasion d'une séance de questions à l'Assemblée nationale sur « l'efficacité des mesures prises contre la désertification médicale », Agnès Buzyn a précisé que la dispensation protocolisée sera d'abord possible dans deux pathologies, les cystites et les douleurs aiguës de la gorge chez l'adulte, « sous réserve de la Haute Autorité de santé (HAS) » qui instruit actuellement les protocoles de coopération dans ces deux cas. « Ces protocoles sont soumis à discussion avec les parties prenantes, ce qui inclut la formation des professionnels, les modalités d'information des patients, ainsi que celles permettant la transmission d'information entre professionnels délégués et délégants. »
Par ailleurs, la ministre de la Santé a indiqué que le dispositif de pharmacien correspondant qui permettra « au pharmacien d'officine de renouveler des ordonnances et d'adapter des posologies des traitements chroniques en lien avec le médecin référent » va entrer en vigueur « prochainement ». Le texte d'application fait l'objet d'une concertation avec les Ordres et les syndicats.
Agnès Buzyn a également rappelé que d'autres réformes sont importantes pour l'officine, à commencer par la généralisation de la vaccination antigrippale en pharmacie depuis octobre dernier, mais aussi la prise en charge prochaine des tests rapides d'orientation diagnostic (TROD) angine. D'après la ministre, les protocoles de coopération et autres délégations de tâches vont permettre de libérer du temps médical : « Nous estimons à environ 6 millions le nombre de consultations "économisées" chez les médecins, soit l'équivalent de 1 200 médecins généralistes supplémentaires. »
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