La cartographie médicalisée des dépenses de santé pour 2017, présentée ce matin par la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), dévoile que 20 millions de Français ont eu recours à des soins liés à la prise en charge d'une pathologie chronique, soit 35 % des 57,6 millions de bénéficiaires du régime général.
Les 140 milliards d'euros remboursés en 2017 par le régime général sont marqués par le poids des hospitalisations ponctuelles (31,3 milliards d'euros, poids qui augmente de façon régulière depuis 2012 en lien avec le vieillissement de la population) et les dépenses en santé mentale (20,3 milliards d'euros), devant le poste attribué aux cancers (15,6 milliards d'euros). La croissance des dépenses s'explique par l'augmentation du nombre de patients pris en charge (+1,2 million entre 2012 et 2017) et l'accroissement de la dépense moyenne par an et par patient. Deux phénomènes dont le rôle est variable selon les pathologies.
Ainsi, le cancer du poumon (79 700 cas en traitement actif en 2017) continue de progresser (+38 % chez les femmes et +12 % chez les hommes). Il représente une dépense remboursée de 1,6 milliard d'euros, soit 20 000 euros en moyenne par an et par patient. Cette dépense en forte progression : +461 millions d'euros (+40,5 %) entre 2012 et 2017, dont 233 millions d'euros entre 2016 et 2017. En cause ? L'arrivée de nouveaux traitements anti-PD1 et des anticorps monoclonaux.
À comparer avec la cartographie des dépenses liées au diabète, pathologie qui concerne 3,2 millions de personnes pour une dépense de 7 milliards d'euros, soit en moyenne 2 160 euros par an et par patient. Les dépenses ont augmenté de 2,5 % par an entre 2012 et 2017 en raison de la croissance du nombre de patients (+2,7 % par an en moyenne) mais elles sont néanmoins contenues. La CNAM observe une baisse continue des dépenses du poste médicament malgré l'arrivée de nouvelles générations de traitements, ce qui « traduit l'impact des mesures de régulations mises en œuvre ». Néanmoins, si cette baisse a été continue jusqu'en 2016, la tendance s'est inversée avec le développement de l'immunothérapie et l'arrivée de nouveaux dispositifs médicaux (Freestyle Libre).
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