PRÈS DE 18 millions de personnes en France se plaignent de troubles de la circulation veineuse au niveau des jambes. Parmi elles, 26 % d’hommes. Résultat d’un ralentissement du retour veineux vers le cœur, l’insuffisance veineuse a des causes multiples. Les plus fréquentes tiennent à la veine elle-même : perte de distensibilité (capacité à se distendre) due au vieillissement, parois distendues qui favorisent la stase veineuse, lésions des valvules qui n’assurent plus leur rôle antireflux. Des causes fonctionnelles sont également impliquées comme l’immobilité prolongée et le piétinement, qui induisent une accumulation de sang dans les jambes. Dans ces conditions, les pompes, plantaire et musculoveineuse, sont inactives alors que la pression sanguine augmente, ce qui fragilise les veines. D’une façon générale, toute incapacité du fonctionnement des muscles ou des articulations des membres inférieurs entraîne une insuffisance veineuse fonctionnelle. Dans ce cadre, la contention intervient en tant que traitement de première intention de la maladie veineuse. Bénéfique à tous les stades de l’affection, elle permet d’éviter dans certains cas les complications. Elle consiste à porter du matin au soir un dispositif de contention – chaussettes, bas, collants, bandes – qui exerce une pression décroissante de la cheville à la cuisse. Ce traitement permet de renforcer les mécanismes physiologiques normaux du retour veineux.
Chaussettes en tête.
Adaptés aux besoins des hommes, les dispositifs de contention prennent le plus souvent la forme de chaussettes. Chez Thuasne, elles occupent 85 % de l’offre, le reste étant constitué de bas cuisses. D’une façon générale, le laboratoire a mis l’accent sur le confort pour concevoir tous les produits de ses lignes Venoflex City (classe 1 et 2) et Venoflex Elegance (classe 1, 2 et 3) : revers larges et biseautés apportant de la souplesse, composition à base de coton ou fils d’Écosse, modèles « pieds ouverts » de série pour faciliter l’observance durant les périodes chaudes… « L’esthétique est aussi un facteur à prendre en compte dans la demande, précise Clémence Le Levreur, chef produit bas chez Thuasne. Nous avons récemment élargi la palette de nos coloris pour hommes et nous diversifions aussi les matières. » Pour le fabricant, le volet masculin de la contention est un segment porteur qui, pour la gamme Venoflex, s’est traduit en 2009 par une augmentation de 14 % de ses ventes en volume. Une gamme qui occupe 25 % du total de l’offre Thuasne en produits de compression.
Innothéra confirme le dynamisme du marché de la contention au masculin et explique cette tendance par deux faits : d’une part, les hommes consultent plus facilement aujourd’hui et sont donc de plus en plus traités ; d’autre part, l’offre en produits de compression pour hommes s’est nettement développée depuis 2002, répondant ainsi à une demande qui, auparavant, n’était satisfaite qu’aux moyens de dispositifs mixtes. Innothéra a donc conçu trois lignes pour hommes présentant des chaussettes avec différents niveaux de finesse (Legger Classique, Legger Fine, Legger Surfine) et étudiées pour faciliter le port et l’enfilage (système FIP). Composées de textiles variés (coton, fil d’Écosse, microfibre…), elles existent en classe 2, alors que Legger 25 Classic est le représentant de la gamme en classe 3. À leurs côtés, coexiste un modèle de bas autofixe Legger Classic (classe 3) spécifiquement conçu pour l’homme : concept bizone constitué d’une structure chaussette jusqu’aux plis du genou et, au-delà, d’un tricotage à maille aérée pour limiter les sensations de chaleur au niveau de la cuisse. Le modèle est muni d’une bande autofixante à picots adaptée à la morphologie masculine. La technologie est aussi à l’honneur chez Radiante qui référence une gamme de chaussettes côtelées composées de fibres Coolmax à effet thermorégulateur et munies d’une semelle antibactérienne. Coutures extra-plates, haut bord et pointe de pied extensible figurent également au cahier des charges de ces dispositifs qui existent en classe de compression 1 et 2 (mesures adaptées et pieds ouverts sur demande). La gamme Coton, axée sur le confort, se décline en modèles de classe 1 à 4, bas-jarret, bas cuisse antiglisse, collant spécial homme et collant une jambe (confection en mesures adaptées et sur-mesure). Chez Pierre Fabre Santé, on trouve des chaussettes en fils d’Écosse (classes 1 et 2) dotées d’une semelle anti-transpiration dans la gamme Veinostim, tandis que Cizeta Medicali propose deux modèles de mi-bas, Varisan elle&Lui aux propriétés thermorégulatrices et Varisan Soie qui facilite l’enfilage. Pharma 2000, enfin, a mis l’accent sur le confort et l’esthétique pour concevoir des chaussettes de classe 2, en fibres à base de coton, qu’il référence dans la gamme Veinamitex : coutures extra-plates, talon renforcé, pointe évasée, bande large caractérisent notamment cette ligne.
Tout nouveau…
L’essor du segment masculin de la contention est aussi nourri par les lancements. La marque Sigvaris (Ganzoni) a ainsi accueilli une nouvelle gamme de chaussettes au début de l’année : Initial est un modèle qui cultive l’aspect rassurant, simple et discret d’une chaussette semi-épaisse en coton et microfibre (classe 1 et 2). Cinq autres gammes viennent compléter l’offre Sigvaris : Coton (classe 2 et 3), Urban (classe 2), Graphik (classe 2), Laine (classe 2) et Bambou (classe 2). « Nous avons toujours considéré la compression masculine comme un segment à part entière et non pas comme une déclinaison de la contention pour femme, explique Audrey Berthéas, responsable de la communication chez Ganzoni. Aujourd’hui, les besoins des hommes en terme d’efficacité, de confort et d’esthétique sont clairement identifiés et distingués. La population masculine elle-même a pris conscience de la problématique veineuse et des moyens qui lui sont donnés pour la traiter. Toutes ces évolutions permettent à ce marché de progresser comme il le fait. » Le fabricant a ainsi pu évaluer le degré de réticence au port d’un dispositif de contention en menant une étude* auprès d’un échantillon représentatif de la population française. Si 84 % des personnes interrogées déclarent accepter de suivre un traitement par compression médicale, les hommes seraient un peu moins réticents à l’idée que les femmes : 85 % d’entre eux se disent prêts à porter des bas de contention contre 83 % de femmes.
Les attentes des hommes en matière de compression médicale ont également fait l’objet d’une étude menée par Gibaud en collaboration avec l’institut IPSOS : résultat, la gente masculine apparaît exigeante et fidèle, privilégiant les critères d’efficacité en terme de traitement, de confort mais aussi d’élégance et de discrétion en ce qui concerne le produit. Fort de ces enseignements, le fabricant présente dès la rentrée 2010 une chaussette de nouvelle génération disponible en classe 2 : Optimum by Venactif. Composé d’une fibre naturelle aux propriétés thermorégulatrice, respirante et résistante, le produit est doté d’une semelle aérée et massante et de finitions optimisées pour améliorer ses conditions d’enfilage et de tenue (revers en microfibre, mollet ergonomique, pointe en bouclette couture plate, pied élargi…). Il vient compléter une offre plus standard campée par la ligne de chaussettes en coton Venactif Confort.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %