Près de 150 patients atteints de la maladie de Lyme, soutenus pas l'association Lyme sans frontière, annoncent qu'ils vont déposer plainte contre la demi-douzaine de laboratoires commercialisant des tests rapides de leur pathologie. Ils mettent en cause la fiabilité de ces tests de type Elisa, qui n'ont pas permis de les diagnostiquer, et vont déposer une action groupée courant juin.
Les résultats erronés de ces tests de dépistage, proposés en laboratoire d'analyses médicales, ont entraîné une prise en charge tardive de leur pathologie et donc une dégradation de leur état de santé, notamment des effets invalidants allant « de l'érythème migrant à la paralysie totale ».
Selon l'un des avocats des plaignants, Me Julien Fouray, la fiabilité de ces tests a déjà été pointée du doigt dans un rapport du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publié en novembre 2014.
Cette annonce d'action groupée fait suite à celle, deux jours plus tôt, d'un collectif de 70 malades décidé à porter plainte contre l'État français et contre l'un des fabricants de ce test, BioMérieux.
Ils reprochent à la France le fait que la forme chronique de la pathologie infectieuse ne soit toujours pas officiellement reconnue dans l’Hexagone comme une maladie à part entière. La prise de parole des patients intervient alors que se tenait samedi dernier la journée nationale contre la maladie de Lyme.
En France, 27 000 nouveaux cas de cette maladie transmise par les tiques sont déclarés chaque année, mais ce chiffre serait sous-évalué à cause d'un défaut de détection. Il y a quelques jours, le Laboratoire Medisur annonçait la mise en disposition dans les officines d'un autotest de cette maladie dont le diagnostic retardé peut avoir des conséquences neurologiques graves.
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