Très attendues, les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) dans les maladies transmises par les tiques, et notamment la borréliose de Lyme, ont été accueillies dans un contexte tendu.
Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un protocole de diagnostic et de soins comme prévu par le plan national, car le texte final n'a pas (encore ?) été validé par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), pourtant copilote du projet, et par les autres sociétés savantes qui ont jusqu'au 16 juillet pour s'exprimer. « Un fait révélateur des tensions qui minent le dossier », selon « Le Quotidien du Médecin » qui rapporte les propos de la présidente de la HAS, le Pr Dominique Le Guludec, refusant de « jeter à la poubelle 18 mois de travail » et appelant à « dépasser les controverses au profit de l'amélioration de la qualité des soins pour tous les patients ». Il s'agit donc, à ses yeux, d'une « étape », notamment pour que les médecins de premier recours puissent s'appuyer sur des recommandations dans leur pratique, « y compris dans les circonstances où les données de la science ne peuvent être formelles ». Ces recommandations interviennent alors que le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 19 juin fait état d'une augmentation du nombre de cas de maladie de Lyme en médecine de ville.
La HAS indique que le diagnostic de la borréliose de Lyme repose « avant tout sur un examen clinique (recherche des signes cliniques distinctifs, interrogation du patient) et peut s'appuyer - pour les formes disséminées - sur une sérologie sanguine (ELISA et si résultat positif ou douteux Western Blot) ainsi que sur d'autres examens complémentaires ». Elle ajoute que, comme pour toute infection bactérienne, le traitement consiste en une antibiothérapie (doxycycline ou amoxicilline) pendant 14 à 28 jours selon la forme. Concernant les formes cliniques polymorphes, diffuses et non expliquées, la HAS insiste sur le fait que « même si les incertitudes scientifiques sont réelles, tous les patients doivent être pris en charge et entendus dans leur souffrance ».
Les désaccords les plus importants sur le sujet concernent les tests biologiques et le regroupement des patients en errance diagnostique « qui subissent ces signes cliniques depuis plus de six mois et plusieurs fois par semaine » sous l'appellation « symptomatologie ou syndrome persistant(e) polymorphe après possible piqûre de tique (SPPT) ». À ces patients, la HAS recommande de proposer un traitement symptomatique, de « réaliser un bilan étiologique qui doit permettre d'éliminer la piste de maladies inflammatoires, de pathologies infectieuses ou non infectieuses » et qui, s'il n'aboutit pas à un diagnostic, peut être suivi d'une antibiothérapie « d'épreuve » de 28 jours. La HAS annonce un point avec tous les acteurs concernés tous les 6 mois.
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