Afin d’améliorer le diagnostic précoce de l’autisme, des chercheurs américains ont mis au point un algorithme mathématique qui scanne 24 molécules sanguines et pouvant prédire, dans près de 97 % des cas, si une personne souffre d'autisme et à quel degré. Cette étude, menée par l'Institut polytechnique Rensselaer de New York, a fait l’objet d’une publication dans la revue « Plos One ».
Jusqu'à présent, les études portant sur le diagnostic de l'autisme par voie sanguine ont découvert de manière isolée un biomarqueur, un métabolite ou un gène qui identifiait la maladie, mais de manière non significative, souligne l'étude. Aucun test diagnostic n’avait jusqu’alors compilé plusieurs marqueurs.
L'algorithme développé dans l’étude de « Plos One » repose sur des données mathématiques et statistiques récoltées à partir d'échantillons sanguins de 149 patients (dont la moitié de sujets sains), qui permettent de comprendre et analyser les phénomènes biologiques. Grâce à ces prélèvements et à leur comparaison, deux processus biologiques liés à la maladie ont été mis en évidence : la modification de l'ADN et la réduction de la production du glutathion, un puissant antioxydant qui diminue le stress oxydatif. Sur les 24 variables étudiées, 7 se sont révélées suffisantes pour différencier les personnes atteintes d'autisme des autres.
Dépister plus tôt
Ce test sanguin est le bienvenu pour améliorer le diagnostic d’une pathologie pour laquelle l’errance diagnostique est fréquente. En France, on estime aujourd'hui que l'âge moyen du diagnostic d’un trouble du spectre autistique se situe entre 5 et 6 ans, alors qu'aux États-Unis, pays pionnier en la matière, il est de 4 ans. Toutefois, le dépistage mériterait d’être encore plus précoce, car on sait que plus l'intervention qui suit le diagnostic est réalisée tôt, meilleurs sont les progrès de l'enfant. Des études ont ainsi montré qu'une intervention dès l'âge de 2 ans, qui consiste à aider les parents à communiquer avec leur enfant autiste, permet de diminuer les symptômes de l’autisme, avec des résultats qui persistent six ans après la fin de la prise en charge.
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