À l’officine, les pharmaciens sont autorisés à réaliser quelques tests rapides à orientation diagnostique (TROD) : le TROD angine à streptocoque A, le TROD grippe et le TROD glycémie (uniquement dans le cadre de campagnes de dépistage du diabète pour ce dernier).
Pourtant, il serait intéressant, en termes de santé publique, de faire évoluer la liste des TROD autorisés à la pharmacie, soutient l’Académie de pharmacie dans un rapport publié en février. Notamment, « autoriser les pharmaciens à réaliser des bandelettes urinaires permettrait de raccourcir les délais de prise en charge des infections urinaires », évoque Liliane Grangeot-Keros, membre de l’Académie.
De même, le pharmacien pourrait être autorisé à réaliser des tests de recherche d’anticorps antitétaniques, afin de vérifier le statut vaccinal de certains patients contre le tétanos, et les orienter vers une vaccination s’ils ne sont pas protégés vis-à-vis de cette maladie.
Enfin, c’est la réalisation de TROD VIH en pharmacie qui devrait être encouragée, pour améliorer l'accès au dépistage, propose l’Académie. À la condition que cette dispensation puisse « s’effectuer en toute confidentialité, de façon professionnelle et neutre », et que le pharmacien ait bénéficié d’une formation adéquate.
Angine et glycémie : on peut mieux faire
Par ailleurs, il faudrait faciliter la réalisation des TROD angine et TROD glycémie, déjà autorisés à l’officine. « La mobilisation des pharmaciens, d'accès facile, est essentielle pour cette lutte et doit être encouragée par des mesures incitatives », avance l’académie. Pour le TROD angine, l’incitation pourrait déjà être financière, en fournissant gratuitement les tests angine aux pharmaciens, comme cela est le cas pour les médecins.
Pour les TROD glycémie capillaire, il faudrait les autoriser en pharmacie au-delà du cadre des campagnes de prévention. « Ces campagnes menées en Saône-et-Loire, Aquitaine, Bourgogne Franche-Comté, Grand Est, etc., ont toutes permis de dépister beaucoup de patients diabétiques qui s’ignoraient et de les réorienter vers le médecin traitant », évoque Liliane Grangeot-Keros.
Enfin, l’Académie de pharmacie s’est positionnée sur le kit de dépistage du cancer colorectal utilisé lors de la campagne nationale, afin que celui-ci puisse aussi être remis par le pharmacien d’officine, et pas uniquement par le médecin.
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