Une équipe américaine travaille actuellement à la mise au point d'un test de dépistage du VIH qui combine la facilité d’utilisation du test salivaire avec la fiabilité du test sanguin. Les résultats préliminaires parus dans les « PNAS » sont encourageants, même s'ils doivent encore être confirmés.
Le test sanguin de dépistage du VIH, le plus fiable précocement, n’est pas toujours accepté du fait de sa nature invasive et de sa difficulté d’utilisation, chez les enfants ou les usagers de drogues par exemple (à cause du faible diamètre des veines). Une équipe de chercheurs américains a donc cherché à développer un test salivaire, plus simple à utiliser. Ils soulignent en effet que la salive est un substrat plus facile à collecter que le sang et présente l’avantage de ne pas être infectieuse. Autre intérêt, selon eux : les anticorps se maintiennent dans la salive à température ambiante, ce qui présente un intérêt quand le maintien de la chaîne du froid ne peut être certifié.
Mais jusqu'à présent, les tests salivaires employés ne sont pas aussi fiables que le test sanguin pour diagnostiquer la séropositivité au VIH. La raison ? La concentration en anticorps est 1 000 fois moins grande dans la salive que dans le sang/plasma, en particulier aux stades précoces de l’infection. L’équipe de Carolyn Bertozzi, professeure de chimie à l’école de sciences de l’université de Stanford, a donc cherché à combiner les avantages des tests salivaires à ceux des tests sanguins, pour détecter une petite quantité d’anticorps dans la salive. Les chercheurs ont pour cela utilisé une approche indirecte, avec une méthode de détection ultrasensible aux anticorps basée sur la technologie ADAP (PCR de détection d’anticorps par agglutination).
Pour l'heure, le nouveau test salivaire a été évalué sur 22 personnes séropositives au VIH, qu’il a correctement diagnostiqué ; et sur 22 personnes séronégatives, pour lesquelles il n’a pas diagnostiqué de faux positifs. Par ailleurs, sur huit personnes pour lesquelles un test salivaire actuel ne pouvait conclure avec certitude, le test ADAP a pu conclure à la séropositivité pour six d’entre eux.
« Ce test présente une sensibilité et une spécificité de 100 %, et il est 1 000 à 10 000 fois plus sensibles que les tests salivaires actuels », affirment les auteurs. Toutefois, d'autres essais sont nécessaires pour valider ces bons résultats.
Avec « le Quotidien du Médecin »
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