Vingt cas de cancer

Publié le 12/01/2012

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Au 6 janvier 2012, les données actualisées de matériovigilance indiquent 1 143 ruptures de prothèses PIP et 495 réactions inflammatoires avec ou sans perspiration du gel à travers l’enveloppe, indique l’AFSSAPS. Vingt cas de cancer ont été rapportés chez des femmes porteuses (1 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules, 15 cas d’adénocarcinome mammaire, 1 cas de lymphome amygdalien, 1 cas de lymphome folliculaire, 1 cas d’adénocarcinome du poumon et 1 cas de leucémie aiguë myéloblastique). Quelque 672 explantations préventives effectuées à la demande des patientes ont été déclarées, dont 23 ruptures et 14 perspirations découvertes à l’explantation.

L’augmentation du nombre de signalements depuis le 14 décembre dernier « ne remet pas en cause » les conclusions du groupe d’experts de l’Institut national du cancer (INCa) rendues le 23 décembre selon lesquelles « l’imputabilité entre les cas de cancer et le port d’implants PIP n’est pas établie ». « Le nombre de cancers du sein à ce jour rapporté chez les femmes porteuses d’implants PIP reste inférieur au taux observé dans la population générale », poursuit l’AFSSAPS. Les résultats des dernières analyses permettent « d’écarter un effet génotoxique du gel PIP », rappelle l’agence qui parle toutefois d’un pouvoir irritant et de réactions inflammatoires dues aux fuites. Par ailleurs, un cas « troublant » de nécrose spontanée du sein chez une porteuse d’implants PIP depuis sept ans vient d’être signalé par un chirurgien, le Dr Pierre Nahon (Paris), sans que la responsabilité de PIP ne puisse, selon lui, être automatiquement en cause. Quelque 30 000 Françaises ont eu des prothèses mammaires PIP, dont 20 % environ (6 000) après un cancer du sein. Les centres de lutte contre le cancer indiquent avoir posé des implants PIP sur 3 300 patientes.

› S. H.