C’est un bâtiment flambant neuf de 14 500 m², dont 5 700 m² de laboratoires, qui vient d’ouvrir ses portes sur le site de Lyon-Porte-des-Alpes de Boehringer Ingelheim. Il a nécessité trois ans d’études et de travaux et un investissement de 70 millions d’euros. Plus de 200 personnes, venues du site de Gerland, s’y sont installées. Ce nouveau centre international de recherche et développement en vaccins vétérinaires vient ainsi s’ajouter aux installations de production de vaccins déjà présentes sur le site.
« Cette stratégie de regrouper sur un même site la recherche et la production a été initiée par Merial (NDLR : racheté l’année dernière par Boehringer Ingelheim). Elle devient aujourd’hui réalité grâce à Boehringer Ingelheim », explique Erick Lelouche, président des activités animales de Boehringer Ingelheim France. Le site se veut centre d’excellence biologique. « Il s’agit d’un centre innovant qui intègre sur un même site toute la chaîne de valeurs pour simplifier les procédures et gagner en performance, détaille Erick Lelouche. Concrètement, le centre intègre des installations de production en un centre de R & D, qui travaillent en liaison étroite avec un service marketing. Cette proximité géographique est bénéfique en amont comme en aval, qu’il s’agisse de l’optimisation des processus de production ou d’une meilleure prise en compte des problématiques de santé animale dans les délais et les choix de développement. »
Plus grand centre mondial de R & D pour les vaccins
Les 70 millions d’euros investis dans le centre ont permis de l’équiper de matériel de pointe pour manipuler des agents infectieux de multiples espèces. « Tous les équipements sont adaptés aux nouvelles normes environnementales et permettent de gérer les problématiques complexes de confinement, traitement de l’air et décontamination », souligne Erick Lelouche.
Nigel Swift, directeur Monde R & D vaccins de Boehringer Ingelheim Santé animale, ajoute que « le site de Lyon-Porte-des-Alpes est désormais notre plus grand centre mondial de R & D pour les vaccins », qui va permettre de répondre aux défis liés à la santé animale : croissance du nombre d’animaux de compagnie, maladies émergentes favorisées par le changement climatique et la mondialisation, etc. « Nous devons développer des méthodes plus efficaces pour anticiper ces maladies, telles que la grippe aviaire, et réagir rapidement, car elles peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la santé humaine et animale, mais aussi sur nos ressources alimentaires », pointe-t-il. Au cours des douze derniers mois, Boehringer Ingelheim a lancé de nouvelles souches vaccinales contre la fièvre aphteuse et le virus de la fièvre catarrhale ovine, de nouveaux vaccins contre la grippe porcine et le mycoplasme (maladie bactérienne porcine), ainsi qu’un vaccin oral pour les chiens contre la toux du chenil (bactérie Bordetella Bronchiseptica). « Actuellement, nous travaillons sur des techniques de vaccination traditionnelles, mais aussi sur d’autres technologies, telles que les vaccins à ADN, les virus génétiquement modifiés ou les vecteurs viraux », détaille Nigel Swift.
Actuellement, le site de Lyon-Porte-des Alpes produit 30 milliards de doses de vaccins toutes espèces confondues par an, dont 80 % de la production part à l’export, pour 140 pays.
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