Les autorités chinoises viennent d'infliger des amendes d'un montant total de 9,1 milliards de yuans, soit 1,1 milliard d'euros, au Laboratoire Changchun Changsheng, au cœur du scandale de vaccins antirabiques défectueux.
C'est une amende record qui comprend notamment la confiscation de 1,89 milliard de yuans de revenus tirés de la vente des vaccins incriminés. Révélé le 23 juillet dernier, le scandale a créé un mouvement de panique en Chine après que les autorités ont découvert que des centaines de milliers d'enfants pourraient avoir reçu un vaccin défectueux. Une affaire prise au sérieux par le gouvernement qui souhaite faire du pays un leader de l'industrie pharmaceutique et qui fait face à son 3e scandale sur des vaccins depuis 2010.
Dans un communiqué, la CFDA (China Food and Drug Administration) énumère les violations commises par le laboratoire : modification des centrifuges, mauvais mélanges de fluides, utilisation de produits périmés, falsification des registres, destruction des disques durs et des preuves afin de dissimuler ses actes illégaux. Des malversations qui auraient commencé en avril 2014. Dix-huit personnes, dont le PDG de l'entreprise, ont été arrêtées en juillet dernier. Les principaux dirigeants ont interdiction d'exercer des activités de fabrication et d'exploitation de médicaments et vont faire l'objet de suites pénales. Le président chinois Xi Jinping a dénoncé des pratiques « odieuses et choquantes ». En août dernier, de nombreux responsables politiques et d'organismes de contrôle des médicaments ont été démis de leurs fonctions et une inspection de tous les laboratoires chinois a été lancée.
Changchun Chansheng est un laboratoire pharmaceutique créé en 1992, spécialisé dans la production de vaccins humains qu'il propose essentiellement en Asie du sud-est, en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe de l'est. Il s'agissait du 2e plus grand producteur de vaccins chinois avant le scandale.
Avec l'AFP.
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