Ils ont choisi « 20 Minutes » pour interpeller la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur les coûts des expertises, reposant sur les victimes de médicaments, dans les procédures judiciaires. L'avocat Charles Joseph-Oudin s'associe à Irène Frachon pour proposer une nouvelle taxe à payer par les laboratoires.
En exercice depuis 2009, Charles Joseph-Oudin s'est rapidement fait connaître en choisissant de défendre des plaignants dans les affaires fortement médiatiques touchant à la santé : Mediator, Essure, Dépakine… Avec Irène Frachon, lanceuse d'alerte dans l'affaire Mediator, ils ont décidé d'interpeller la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur ce qu'ils considèrent comme une injustice. Car les plaignants qui s'estiment victimes d'un médicament doivent financer l'expertise qui établira leur préjudice. Pour Marine Martin, présidente de l'association APESAC qui soutient les familles victimes de la Dépakine, ce coût a frôlé les 20 000 euros, sans compter les déplacements et les nuits d'hôtel. « En France, le principe veut que le demandeur avance les frais. Mais si la victime n'a pas les moyens de payer cette expertise, il n'y a pas de procès. Et les laboratoires ne sont pas inquiétés », s'émeut l'avocat. C'est pourquoi Charles Joseph-Oudin et Irène Frachon demandent au gouvernement de réformer le système, afin de simplifier et raccourcir les procédures.
Leur idée ? Pour Me Joseph-Oudin, il faut créer un « juge des victimes éventuellement aidé d'un médecin », chargé d'ordonner les expertises et d'en faire « supporter le coût équitablement entre les victimes et les laboratoires ». Pour Irène Frachon, mieux vaut créer « un fonds de type assurantiel », financé par 1 euro sur chaque boîte de médicament vendu. Selon l'avocat, « cela ne mettrait pas les laboratoires à genoux et ils en sortiraient grandis (...) La collectivité a intérêt à y réfléchir. Les victimes de médicaments, c'est tout le monde ».
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