Présent tout au long des Assises du Médicament, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) se dit plutôt satisfait des conclusions et des mesures proposées par Xavier Bertrand. « La réforme présentée va dans le bon sens, avec un accompagnement volontaire sur la transparence et sur le remboursement des médicaments en fonction de ce qu’ils apportent. Reste à voir ce qui sortira de tout cela dans le projet de loi », sourit Christian Saout. Alors que le ministre se propose de mieux encadrer le hors AMM et d’obliger à mentionner ce type d’utilisation sur l’ordonnance, le président du CISS en appelle à la prudence. « Il y a des patients qui sont totalement pris en charge par des traitements utilisés hors AMM, c’est pourquoi nous gardons un œil sur ce sujet délicat. Nous préférons parler de régulation plutôt que d’encadrement. »
Christian Saout regrette, par ailleurs, que les associations de patients n’aient pas été prévues dans les organes de gouvernance, tout comme le financement de leurs représentations. « Les associations n’ont pas de modèle économique permettant de financer leurs représentants, il faut donc une allocation de ressources car on ne peut continuer sur un principe de bénévolat. »
La réforme de la visite médicale (VM) le laisse le président du CISS en revanche songeur. « Le rapport de l’IGAS était extrêmement dur, la proposition du ministre est plus molle. L’industrie n’est pas infondée à faire la promotion de ses produits, mais dire que la VM continue à former les médecins, c’est insoutenable. Soit la VM est une absurdité totale et on la supprime, soit on la considère comme un outil de marketing et il n’y a pas de raison de la supprimer. »
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