En février 2015, Biogaran lance son premier biosimilaire : Remsima (infliximab), copie de l’anticorps monoclonal Remicade.
Il parvient à s’imposer au milieu d’acteurs déjà bien implantés et revient à la charge en septembre 2017 avec Truxima (rituximab), copie de Mabthéra, qui monte rapidement en puissance. Il passe de 40 % de parts de marché en janvier 2018 à 66 % en décembre, loin devant le médicament d’origine. Dernier biosimilaire hospitalier en date, Herzuma (trastuzumab), copie d’Herceptin, est commercialisé depuis le 30 juillet dernier. En seulement quatre mois, il surpasse le princeps et garde une importante avance sur ses concurrents. Biogaran ajoute un biosimilaire de ville à son palmarès en lançant l’énoxaparine Crusia, copie de Lovenox, fin septembre 2018. En trois mois, Crusia est à 16 % de pénétration du marché, là où les biosimilaires d’étanercept (Enbrel) plafonnent à 20 % deux ans après leur lancement.
Biogaran est leader sur le marché hospitalier des biosimilaires en valeur, avec près de 49 % de parts de marché (23 % en volume derrière Pfizer) et un chiffre d’affaires de près de 168 millions d’euros. En ville, avec un seul biosimilaire lancé fin septembre, il atteint un chiffre d’affaires de 4,35 millions d’euros (2,2 % de parts de marché) pour près de 241 000 unités vendues (12,3 % de parts de marché). Les biosimilaires prennent doucement de l’ampleur au sein du laboratoire dont l’activité générique reste largement prioritaire. Biogaran affiche un chiffre d’affaires global (en cumul mobile annuel à décembre 2018) à plus d’un milliard d’euros, en progression de 1,5 %, juste derrière l’américain Mylan. « Sur un marché sans croissance, nous sommes assez contents de nos performances - nous occupons 29 % des parts de marché, ce qui est historique - qui reposent sur notre stratégie alliant les services aux pharmaciens et le lancement permanent d’innovations, confie son président Pascal Brière. Nous comptons 80 lancements en 2018 et avons vocation à poursuivre sur cette lancée. »
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