Sur un marché européen estimé à 1 milliard d’euros, l’homéopathie en France tient le haut du pavé avec un chiffre d’affaires évalué à 620 millions d’euros. Rien d’étonnant à cela puisque la France est le seul pays à accorder une prise en charge par son régime général de ses produits.
La part détenue par l'homéopathie dans la médication en France n’en est pas moins « infinitésimale » (moins de 1,2 %), rapportée aux 54,5 milliards d’euros du marché hexagonal du médicament. Granules, doses, solutions et pommades homéopathiques ne pèsent pas davantage sur les comptes de l'assurance-maladie : pris en charge à un taux maximum de 30 %, ils ne représentaient que 55,7 millions sur les quelque 18,8 milliards d’euros de frais de médicaments remboursés en 2016.
Le secteur montre toutefois un certain dynamisme. Même s'ils sont loin des croissances à deux chiffres du début de la décennie, les trois principaux acteurs du marché, menés par le Laboratoire Boiron, font preuve d’une certaine stabilité.
Le marché subit cependant une forte concentration. Après avoir racheté à Pierre Fabre le Laboratoire Dolisos (la marque existe encore en Italie), le Laboratoire Boiron a finalisé, en 2017, pour un montant de 1,83 million d’euros, la reprise de Ferrier, détenu jusqu’alors par Arkopharma. Le groupe lyonnais (3 718 salariés) qui est parvenu à augmenter son résultat net de 0,7 % en 2017, à 78,24 millions d'euros, a ainsi consolidé sa pole position sur le marché français. Il y a réalisé 61,3 % de son chiffre d’affaires global de 617,56 millions d’euros. C’est dire s’il devance son autre challenger français, le Laboratoire Lehning, qui cultive la discrétion avec la même similitude. Conforté depuis 1992 par l’activité du groupe Rocal qu’il a définitivement racheté en 2006, le laboratoire lorrain (330 salariés) enregistre un chiffre d’affaires de 56,7 millions d’euros, dont 62 % enregistrés sur le sol français.
Enfin, numéro trois du marché, la filiale française du groupe Weleda (374 salariés), laboratoire d’inspiration anthroposophique, dont le médicament constitue, avec un chiffre d'affaires de 37,8 millions d’euros, le deuxième pilier d'activité auprès des produits cosmétiques (56 % du chiffre d'affaires global).
Boiron, présent dans cinquante pays, ne se laisse pas démonter par l'inflexion de 11,8 % de ses activités à l'international au cours des cinq dernières années. Il a réalisé en 2017 des investissements à hauteur de 51,19 millions, principalement dans l'expansion de ses sites en France, afin de soutenir son développement, y compris hors des frontières hexagonales. Lehning, implanté dans 40 pays, mise lui aussi sur une stratégie internationale. Pour accompagner cette croissance, il vient d'opérer des investissements de l’ordre de 15 millions d’euros sur trois sites français, avec pour objectif d’accroître son chiffre d’affaires de 30 % dans les trois ans.
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