Frédéric Collet, président du LEEM, a choisi de présenter ses vœux sous une forme optimiste plutôt que de faire « l'énumération de la litanie de nos mécontentements ». Ainsi, il souligne le retour de l'innovation thérapeutique qui a marqué la décennie 2010-2020, l'attractivité et la compétitivité retrouvée de l'industrie française et la santé devenue le sujet prioritaire des Français devant l'emploi, l'éducation ou l'environnement.
Les défis, notamment thérapeutiques, sont nombreux et les promesses à court terme attrayantes. Mais pour le LEEM, aucune réussite n'est possible sans le concours de tous les acteurs du système. C'est dans ce cadre qu'il souhaite renforcer le dialogue avec les pouvoirs publics et attend avec impatience la nomination du futur président du Comité économique des produits de santé (CEPS), poste vacant depuis l'été dernier, alors qu'il a déjà été nécessaire de proroger l'accord-cadre LEEM-CEPS jusqu'à l'été prochain pour faire face à l'absence de l'une des parties prenantes.
Améliorer l'image du médicament
Surtout, Frédéric Collet souhaite revaloriser ses relations de travail avec les professionnels de santé, et en premier lieu avec les pharmaciens, afin d'améliorer ensemble l'image du médicament et de ceux qui le fabriquent et le délivrent. Il veut aussi renouer avec les médecins et en particulier ceux avec lesquels les relations sont les plus rares, et donc ceux pour lesquels la suspicion et le déficit de confiance sont les plus marqués : les jeunes. Sur le même thème, le LEEM souhaite restaurer la confiance avec les patients et les intégrer davantage dans les prises de décisions des laboratoires, comme le fait déjà la Haute Autorité de santé (HAS) ou l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Alors que les pharmaciens fustigent le comportement de certains laboratoires pharmaceutiques qui ont choisi d'aligner le prix de leurs princeps sur le générique début janvier, le LEEM aura fort à faire pour les convaincre de sa volonté de calmer le jeu. Les syndicats l'accusent d'avoir rompu la parole donnée concernant un non-alignement des prix. Frédéric Collet ne peut commenter les choix stratégiques individuels de laboratoires, mais il reconnaît que la situation ne satisfait personne et qu'il est urgent d'en sortir.
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