L’AFFAIRE Médiator : c’est le genre de cadeau de Noël empoisonné dont ce serait bien passé Xavier Bertrand. Chaque jour, le nombre de victimes imputé au médicament antidiabétique gonfle un peu plus. En trente ans, il aurait fait entre 500 et 2 000 morts. Rapidement, l’affaire s’emballe et prend une tournure politique. Au PS, alors que l’on assure, qu’à l’époque, le duo Martine Aubry-Bernard Kouchner n’avait pas été alerté de la dangerosité du produit, on parle de « la plus grosse affaire de santé publique qu’ait eu à connaître notre pays ». De son côté, Xavier Bertrand réclame la plus grande transparence sur cette affaire. Le ministre de la Santé pointe des défaillances graves dans le système de mise sur le marché et de surveillance des médicaments et assure que ce dispositif doit évoluer. Le président de la République monte lui-même en première ligne : « Notre pays a construit depuis vingt ans un système d’agence sanitaire qui participe à cette protection. S’il s’avère qu’il y a des failles dans ce système, notamment sur le champ de la pharmacovigilance, elles seront corrigées », indique Nicolas Sarkozy en Conseil des ministres fin décembre.
Depuis le début de l’année, une enquête parlementaire est en cours pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire et, dans quelques jours, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) remettra au gouvernement un rapport sur le Médiator. Pour l’heure, les autorités sanitaires demandent aux patients, dont cette spécialité aurait été prescrite pendant plus de trois mois, de se rendre chez leur médecin afin d’évaluer les atteintes éventuelles du médicament sur les valves cardiaques.
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