Les faux médicaments sont un danger pour les patients, mais aussi pour les salariés. Un rapport rendu public hier montre ainsi que la contrefaçon de spécialités est responsable de la perte de 3 000 à 4 000 emplois en France.
En Europe, les médicaments contrefaits représentent un manque à gagner de 10,2 milliards d'euros par an pour l'industrie pharmaceutique, selon un rapport de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), qui n'inclut pas l'impact de la contrefaçon sur les ventes de médicaments en pharmacie.
En France, la perte est estimée à environ 1 milliard d’euros chaque année, tout comme en Espagne et en Allemagne. L’Italie est le pays le plus touché par ce phénomène, avec un coût économique évalué à 1,59 milliard d'euros par an. Ces pertes financières ont des conséquences directes sur les salariés. En effet, « l'industrie légitime vendant moins de produits qu'elle n'en aurait vendus en l'absence de contrefaçon, elle emploie également moins de travailleurs », explique le rapport. Résultat, dans l’Union européenne, les médicaments contrefaits seraient à l’origine de 37 700 pertes d'emplois dans l'industrie pharmaceutique, dont 3 000 à 4 000 pour la France.
« Ce rapport est le reflet d’un réel fléau qui ne cesse de grandir et dont le secteur de la pharmacie est l’une des principales cibles aujourd’hui, commente Christian Peugeot, président de l’UNIFAB, l’association française de lutte contre la contrefaçon. L’importance des chiffres révélés souligne que les consommateurs doivent redoubler de vigilance et s’assurer de l’authenticité des produits pharmaceutique qu’ils achètent, et plus particulièrement en ligne. »
Avec l'AFP.
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