Alors que le Laboratoire Teva Santé projette de licencier 45 % de ses effectifs en France, les salariés ont prévu de manifester le 5 juin sur le parvis de la Défense, à Paris.
Le groupe israélien Teva, « dont les résultats sont satisfaisants mais qui est surendetté par ses investissements et rachats successifs, a décidé de supprimer 25 % de ses effectifs mondiaux, soit 14 000 personnes », rappelle l’intersyndical UNSA-CFE/CGC-CFDT-CFTC dans un communiqué (lire notre article sur le sujet). En France, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit la suppression de 253 postes, soit 45 % des effectifs.
« La filiale française qui enregistre pourtant cette année une rentabilité historique va être impactée à hauteur de 45 % de ses effectifs ! » s’insurgent les syndicats pour qui « ces suppressions de postes, tant sur leur justification que sur leur nombre, restent donc incompréhensibles ». Selon un de leur représentant, « la direction refuse toutes négociations et propose des indemnités inacceptables. Les salariés de cette entreprise ne sont pas considérés et sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité des actionnaires et du cours de l’action Teva à la bourse de Wall Street. De plus, 200 salariés ont été purement et simplement privés d’une partie de leur salaire 2017 sur une décision unilatérale de l’entreprise ».
Dans ce contexte, les salariés ont décidé de manifester le 5 juin devant le siège du laboratoire pharmaceutique de Paris la Défense, face à la Tour Cœur Défense. « Les grévistes craignent que les mesures d’accompagnement ne soient pas à la hauteur de leur investissement au sein de l’entreprise et de la richesse de celle-ci, et ce au regard du "golden hello" de 52 millions de dollars (dont 20 en cash) versé au nouveau PDG Monde Kare Schultz arrivé en novembre dernier », affirme l’intersyndical.
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