Après la Ligue contre le Cancer, c’est l’Académie de médecine qui se positionne dans le débat sur le coût de plus en plus exorbitant de certains médicaments pris en charge par l’assurance-maladie. « En 2013, le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge a coûté 429 millions d’euros à l’assurance-maladie et celui des hépatites C les plus graves (F3 et F4) était estimé à 1,7 milliard d’euros. Ou encore, dans les mélanomes malins métastasés, le coût des traitements par immunothérapie atteint plus de 250 000 euros pour chaque malade, et cela pour gagner quelques mois de survie », citent en exemple les académiciens.
Les sages ont donc décidé de faire des propositions concrètes pour mettre fin à cette évolution qui menace les fondements de notre système d’assurance-maladie. Tout d’abord, ils proposent de « veiller à ce que l’évaluation du service médical rendu par un nouveau médicament et l’exploitation des données soient indépendantes du laboratoire dont le médicament est évalué ». Ensuite, ils demandent à ce que soit évalué le niveau de qualité de la survie qu’apporte le médicament, « en prenant en compte les hospitalisations, les effets secondaires indésirables liés aux traitements », et non pas de fonder la décision uniquement sur le bénéfice risque. Enfin, ils préconisent de « créer, à côté de l’Agence européenne du médicament, une agence de fixation des prix et une centrale d’achat européenne, avec adhésion volontaire, afin de peser plus lourd dans les discussions avec les laboratoires pharmaceutiques que ne peut le faire chaque pays séparément ».
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