Le groupe américain Mylan a rejeté lundi l’offre de rachat de 40 milliards de dollars du génériqueur israélien Teva, qu’il estime « sous-évaluée », en soulignant qu’il n’étudierait pas d’offre en dessous de 100 dollars par action. Il ajoute qu’un tel rapprochement n’a pas été bien accueilli par ses clients et partenaires et qu’il l’exposerait à « une culture problématique et à une direction qui ne s’est pas distinguée par la création de valeur pour les actionnaires ». Car les actions de Teva ne sont pas « une monnaie d’échange acceptable » puisqu’elles ont fait moins bien que le reste du secteur au cours des trois dernières années. Enfin, Mylan réaffirme son souhait de racheter le groupe Perrigo pour un montant de 31 milliards de dollars, malgré l’annonce de rejet de sa cible.
De son côté, Teva a réitéré ce matin son offre à 82 dollars par action, tout en conditionnant ce rachat à l’abandon d’un rapprochement entre Mylan et Perrigo. Erez Vigodman, directeur général de Teva, se dit « déçu » du rejet de Mylan et insiste avec la même offre qu’il qualifie de « transaction irrésistible à la fois pour les actionnaires de Teva et pour ceux de Mylan ». Teva rappelle son souhait de conclure rapidement et se tient à la disposition des conseillers du génériqueur américain. Le groupe israélien est convaincu que la future société Teva-Mylan pourrait « réaliser d’importantes synergies, de l’ordre de 2 milliards de dollars annuellement ». Teva indique aussi avoir déposé un dossier auprès des autorités antitrust et s’est engagé à répondre à toutes les exigences réglementaires pour satisfaire au regroupement.
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