POUR LA SECONDE ANNÉE consécutive, le groupement Népenthès reprend sa campagne de sensibilisation pour un meilleur suivi de l’hypertension artérielle (HTA), en partenariat avec le laboratoire de génériques Sandoz. L’observance n’est pas bonne pour ce traitement qui concerne plus de 10 millions de Français. Près de 4 millions d’entre eux auraient une HTA non contrôlée. Et au moins la moitié des patients hypertendus ne suivent pas correctement leur traitement. Pour Christian Grenier, président de Népenthès, cette opération s’inscrit dans la lignée des nouvelles missions imparties aux officinaux par la loi HPST*, en particulier le dépistage et l’éducation thérapeutique des patients. « La loi trace une voie pour les dix années à venir. À nous d’accompagner le pharmacien, en collaboration avec les laboratoires », indique-t-il. Christian Grenier ne déconnecte pas cette démarche de santé publique de ses retombées commerciales. « C’est bénéfique pour l’économie de l’officine lorsque le pharmacien participe à l’accompagnement de ses patients », estime t-il. Pour un meilleur suivi de l’HTA, les officinaux peuvent proposer des autotensiomètres siglés Népenthès, avec prise de tension au poignet (prix public de 35 euros environ) ou en brassard (45 euros environ). L’an dernier, l’opération avait permis de multiplier par 2,5 les ventes de ces produits.
Trois cents pharmacies ciblées.
Associé à cette campagne, Sandoz a notamment élaboré le dispositif de formation en ligne des équipes officinales sur cette thématique. « Cela correspond à notre engagement en faveur de la santé durable », rappelle Frédéric Collet, président de Sandoz France. Bâti comme un agenda, un livret mémo est remis gratuitement au patient, lui permettant de consigner ses mesures tensionnelles et, s’il le souhaite, d’éventuelles données biologiques. Cette démarche est perçue par ses promoteurs à la fois comme un outil de fidélisation du patient, de management (par mobilisation de l’équipe) et de coopération avec le prescripteur. Un pool de 300 pharmacies constituant le noyau dur du groupement participe à cette opération qui peut encore être étendue. Mais un déploiement généralisé, dans les plus de 4 000 officines adhérentes, n’a pas été envisagé. La campagne se met en place tout au long du mois d’avril, avec installation de totems et d’affiches en vitrine. Christian Grenier confirme sa réticence à engager pour le moment une large communication auprès du grand public. À ce jour, selon lui, la notoriété d’une enseigne se construit essentiellement, et de façon efficace, sur la présentation des produits à la marque du groupement. Mais le moment venu, dès que la législation le permettra, le président de Népenthès se dit prêt à « frapper très fort » au plan de la communication, mettant en avant le rôle essentiel du pharmacien comme professionnel de santé.
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