Le groupe suisse Novartis annonce qu'une partie de sa production de cellules CAR-T sera faite en France, par CellforCure, filiale de la biotech française LFB. Traitement le plus en pointe du moment, Kymriah (tisagenlecleucel) de Novartis utilise ces fameuses cellules, des lymphocytes T génétiquement modifiées pour détecter et tuer les cellules cancéreuses.
Cet accord entre Novartis et CellforCure intervient à l'issue du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) à Matignon, au cours duquel une série de mesures ont été annoncées pour améliorer l'attractivité de la France en termes d'innovation en santé. Alors que le syndicat des industriels du médicament, le LEEM, s'inquiète régulièrement des capacités de bioproduction française et des conséquences sur la santé publique, cette annonce représente un tournant (lire notre article « abonné »). CellforCure dispose d'une plateforme industrielle aux Ulis (Essonne) spécialisée dans la fabrication de thérapies cellulaires et géniques, elle va compléter les autres sites de production existants aux États-Unis et en Europe. La production pourrait commencer en 2019, après transfert des technologies de fabrication particulièrement complexes. Kymriah, déjà autorisé aux États-Unis dans la leucémie aiguë lymphoblastique, devrait obtenir son AMM européenne dans les jours qui viennent (lire notre article « abonné »).
Autre bonne nouvelle, la biotech américaine Celgene a annoncé mardi avoir commencé des essais cliniques en France sur une thérapie à base de CAR-T cells ciblant le myélome multiple.
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