GROUPE aux multiples tentacules, Otsuka est une entreprise japonaise indépendante, créée en 1964, comptant 33 000 collaborateurs répartis dans 106 sociétés et 18 pays, dont le chiffre d’affaires 2007 flirte avec les 6 milliards d’euros. 5e laboratoire du Japon en chiffre d’affaires, il occupe le 25e rang mondial. Ses activités mondiales touchent à tous les domaines : eaux minérales (Cristaline, Saint-Yorre, Vichy Célestins, etc.), tourisme, électronique, bâtiment, cosmétique et bien d’autres secteurs. Son cœur de métier reste de « créer de nouveaux produits pour améliorer la santé dans le monde entier ». Présent en France depuis 2004, il cherche désormais à se faire connaître, au moment où son offre de produits pharmaceutiques s’enrichit.
Le plus connu, Abilify (aripiprazole), est autorisé en France depuis 2005, dans la schizophrénie et les épisodes maniaques modérés à sévères des troubles bipolaires de type I. Il est le plus récent des neuroleptiques antipsychotiques atypiques et crée une nouvelle génération de traitement, les stabilisateurs du système dopaminergique. Disponible sous la forme de comprimés orodispersibles (10 et 15 mg) et de comprimés secs (5, 10 et 15 mg) en boîte de 28, ainsi qu’en solution injectable (en intramusculaire), Abilify faisait jusqu’alors l’objet d’un partenariat entre Otsuka et Bristol Myers Squibb (BMS) pour sa mise au point et sa commercialisation en Europe et aux États-Unis. Depuis le 1er janvier dernier, Otsuka France est devenu l’exploitant d’Abilify, mais il tient à poursuivre son partenariat avec BMS par ailleurs.
Prochain lancement début 2010.
Autre médicament, Pletal (cilostazol), qui a obtenu son AMM en février 2009, est indiqué dans l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Il améliore la distance de marche maximale et la distance de marche sans douleurs chez les patients présentant une claudication intermittente sans manifestation douloureuse au repos, ni signe de nécrose tissulaire périphérique. Désormais commercialisé en France, il est utilisé depuis 1988 au Japon et depuis 1999 aux États-Unis.
Adacolumn est un dispositif médical indiqué dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), utilisant une nouvelle technique d’aphérèse leucocytaire. Également appelé leucaphérèse, il s’agit de prélever des leucocytes en faisant passer le sang du patient dans une colonne absorbante qui va les retenir, le reste étant restitué. Dans le cas d’Adacolumn, le principe repose sur une circulation veinoveineuse du sang périphérique avec retrait de granulocytes et monocytes, qui diminue ainsi la production des cytokines inflammatoires.
Otsuka est également présent dans le diagnostic, avec Ubit. Le patient doit avaler un comprimé d’Ubit 100 mg et se prêter à des prélèvements d’air expiré, qui seront mesurés par le spectrophotomètre infra rouge Ubit-IR300, afin de déterminer s’il est victime d’une infection gastroduodénale par Helicobacter pylori. Temps de traitement des échantillons : 6 minutes.
Enfin, Claude-Jean Paris annonce le lancement prochain de Samsca (tolvaptan), un inhibiteur des récepteurs V2 de la vasopressine dont l’indication concernera la cardiologie et qui est actuellement en cours d’enregistrement auprès de l’agence du médicament européenne (EMEA). « Nous avons demandé une AMM dans deux indications mais je ne peux en parler pour le moment. Si tout se passe bien, Samsca pourrait être lancé début 2010. » À noter que le Journal of the American Medical Association (JAMA) a publié, en mars 2007, les premiers résultats d’un programme de développement clinique concernant le topalvan, utilisé « chez des patients présentant une insuffisance cardiaque décompensée aiguë ».
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