La saga des marques

Piasclédine 300, mieux vivre l'arthrose

Par
Publié le 01/03/2018
Article réservé aux abonnés
Aux côtés des patients et des professionnels de santé, Expanscience poursuit sa lutte contre l'arthrose et cultive son expertise dans un domaine qui reste encore à explorer.
Célèbre à l'étranger, leader du rayon des AASAL en France, Piasclédine 300 a bénéficié à plus de 20 millions de patients dans l'Hexagone depuis l'obtention de son indication dans les douleurs arthrosiques. Face aux poussées récurrentes et insidieuses de la maladie, la spécialité fait figure de rempart depuis presque trois décennies et continue de s'épanouir au sein du laboratoire qui l'a créée.
produit

produit
Crédit photo : dr

affiche

affiche
Crédit photo : dr

En 2017, les Laboratoires Expanscience réalisaient un chiffre d'affaires de plus de 273 millions d'euros (estimé 2017), dont 93 millions grâce à leur activité dans le domaine de la rhumatologie. Un résultat dû en grande partie aux performances d'un médicament phare de la famille des antiarthrosiques, qui domine à hauteur de 50 % les ventes du rayon en pharmacie. Cette spécialité, connue sous le nom de Piasclédine 300, a en effet investi un axe de la santé où la demande en termes de prise en charge est particulièrement aiguë.

L'arthrose, maladie chronique qui affecte près de dix millions d'individus en France – dont 4,5 millions de patients traités – est la première cause d'invalidité chez les plus de 40 ans et la première cause de douleur et de handicap chez les personnes âgées. Son évolution lente et insidieuse peut toucher toutes les articulations, les plus fréquemment concernées étant les genoux, la colonne vertébrale, les hanches et les mains. Second motif de consultation médicale chez le généraliste après les maladies cardiovasculaires, elle est la plus répandue des affections rhumatologiques et constitue un problème de santé publique capable d'altérer gravement la qualité de vie des patients. Selon l'OMS, l'arthrose est classée comme l'une des dix maladies les plus invalidantes dans les pays développés. Elle limite les mouvements des sujets atteints dans 80 % des cas et 25 % se retrouvent dans l'impossibilité d'exécuter les tâches de la vie quotidienne. L'âge, critère majeur dans l'apparition de ses manifestations, n'est pas le seul à être incriminé. La sollicitation de manière répétée et intense des articulations, le port de charges lourdes ou l'excès de poids peuvent entraîner l'usure prématurée des articulations. Il existe également des facteurs hormonaux – qui désignent de préférence la femme ménopausée – et héréditaires – les antécédents d'arthrose dans la famille immédiate multiplient par trois le risque d'apparition de la maladie. Chez les patients prédisposés, une prise en charge dès les premiers symptômes est particulièrement importante. Celle-ci peut reposer sur l'association de solutions pharmacologiques et de règles comportementales (hygiène de vie, nutrition, exercices physiques…).

Précieux principe

Pour lutter contre l'arthrose, Expanscience va se concentrer, en premier lieu, sur la réponse médicamenteuse avant de s'investir dans l'accompagnement des patients. Pourtant, quand le laboratoire est fondé, en 1950, c'est dans une tout autre optique. L'industriel Paul Berthomé et le pharmacien Claude Guillon, à l'origine de l'entreprise, ont à l'époque l'ambition de créer des produits d’hygiène dermatologique conçus selon des méthodes pharmaceutiques permettant d’assurer qualité et sécurité aux consommateurs. Une orientation qui va rapidement mener le jeune laboratoire à se spécialiser dans la lipochimie et l'exploitation des huiles végétales.

L'attention des entrepreneurs est alors attirée par les recherches que réalise le Pr Thiers sur l'action biologique des insaponifiables d'huiles végétales au sein de la faculté des Sciences de Lyon. Inspiré par ces travaux, le laboratoire développe un procédé physique unique, la distillation moléculaire, capable d'extraire les plus nobles des principes actifs naturels (phytostérols et vitamine E) que contiennent l'avocat et le soja. En 1964, les premiers grammes d'insaponifiables d'huile de soja et d'avocat sont produits et brevetés Expanscience. Ils permettront, entre autres, d'élaborer la formule inédite de Piasclédine 300. Composée à hauteur de 98 % d’extrait total d’insaponifiables d’avocat et de soja (300 mg), elle abrite un principe actif unique, l'ASU Expanscience. Celui-ci contient plus de 24 molécules actives et parfaitement identifiées qui appartiennent à des familles telles que les stérols ou les tocophérols, mais également des molécules et des fractions très spécifiques qui en font un produit unique. Son élaboration met en œuvre des techniques d'excellence à chaque étape de fabrication. De la sélection drastique des matières premières (10 critères de qualité, un cahier des charges très précis) jusqu'au procédé de fabrication pour réaliser le produit fini, ce sont plus de quinze phases de préparation et plus de cinquante contrôles qui sont nécessaires pour garantir la qualité, l’innocuité et l’efficacité de l’ASU Expanscience.

Premier des AASAL

Quand Piasclédine 300 est lancé pour la première fois, en 1977, c'est bien sûr sous le statut de médicament. Son indication n'appartient cependant pas au champ de la rhumatologie mais à celui des pathologies dentaires. Car c'est en tant que traitement d'appoint des parodontopathies qu'il fait ses premiers pas. Il faut attendre 1992 pour que son AMM soit requalifiée dans le domaine de l'arthrose et qu'il puisse être prescrit comme traitement d'appoint des douleurs d'origine arthrosique. Sa nouvelle indication s'accompagne d'un changement de galénique qui voit les comprimés Piasclédine 300 remplacés par des gélules.

En 2007, la spécialité fait l'objet d'une réévaluation de son rapport bénéfice/risque qui entraîne une redéfinition de son indication. Dès lors, la formule brevetée intègre la classe des AASAL (antiarthrosiques Symptomatiques d'Action Lente) en tant que traitement symptomatique à effet différé de l’arthrose de la hanche et du genou. Cette nouvelle qualification confirme la place importante qu'occupe le médicament dans la stratégie thérapeutique de l'arthrose.

Reconnue en France comme à l'étranger, sa formule unique va propulser Piasclédine 300 en tête du rayon des AASAL dans les officines du territoire, mais aussi lui ouvrir les frontières de 47 pays à travers le monde. Une renommée que le déremboursement des antiarthrosiques symptomatiques d'action lente, qui survient en 2015, ne va pas atténuer. Il faut dire que cette année marque l'engagement d'Expanscience en faveur d'un programme de recherche unique au monde centré sur l'arthrose et le vieillissement cellulaire. Dénommé ROAD (Research on Osteo Arthritis Diseases), celui-ci mobilise sept laboratoires cliniques et académiques et vise à identifier de nouveaux biomarqueurs de la maladie afin de développer des stratégies thérapeutiques innovantes. Soucieux d’apporter des solutions thérapeutiques performantes pour la préservation du capital mobilité dans le domaine des maladies ostéo-articulaires, Expanscience continue par ailleurs de capitaliser sur son savoir-faire dans le traitement de l’arthrose et de la rhumatologie avec au moins trois objectifs : enrichir son portefeuille de traitements en rhumatologie, notamment dans le domaine de l’arthrose ; renforcer encore son approche globale du patient et des pathologies arthrosiques ; se rapprocher du patient dans un environnement où celui-ci est devenu pleinement acteur de son traitement et lui proposer un accompagnement toujours plus complet de sa pathologie, notamment aux moyens de services améliorant sa qualité de vie.

Anne-Sophie Pichard

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3415