Le LEEM propose trois objectifs pour repositionner la santé au cœur des débats de la campagne pour l'élection présidentielle, à travers un « pacte de mandature » aux candidats. Les sujets seront développés demain à la journée Pharmacité organisée par le LEEM sur le thème « Présidentielle 2017 : la santé candidate ! ».
Premier objectif : garantir aux Français un accès aux meilleurs soins. Le LEEM propose de favoriser la recherche clinique grâce à des procédures simplifiées et plus rapides. L'accès précoce aux innovations doit être garanti par l'anticipation de leur arrivée sur le marché, le recentrage des ATU/RTU (autorisations ou recommandations temporaires d'utilisation) sur leur mission première et le développement de solutions adaptées lorsque celles-ci ne peuvent s'appliquer. Il préconise de moderniser les critères d'appréciation de l'accès au remboursement en tenant compte de leur impact dans la vie réelle, d'évaluer les médicaments en continu et de permettre une plus large utilisation des données de santé.
Deuxième objectif : réconcilier maîtrise des dépenses de santé et attractivité industrielle. Pour y parvenir, le secteur doit réussir sa mutation vers le développement des biotechnologies et donc de la bioproduction, notamment par des partenariats entre petites biotechs et grandes entreprises. Le LEEM propose d'aligner le taux d'évolution des dépenses de médicaments sur le taux de croissance général des dépenses de santé, et de ramener la fiscalité du secteur dans la moyenne européenne. Le LEEM rappelle son souhait d'une politique pluriannuelle de maîtrise des dépenses de santé, et propose de dégager de nouvelles marges de manœuvre grâce à un recours renforcé à l'automédication, aux génériques et aux biosimilaires. Enfin, le prix des médicaments pourrait évoluer en fonction de leur performance constatée en vie réelle et des analyses d'impact budgétaire rendraient compte des coûts et économies réelles générés par les innovations.
Troisième objectif : rendre au modèle français son efficacité et sa cohérence. Le LEEM aimerait conclure, dès le début du quinquennat, un pacte de mandature pour mettre en cohérence les politiques sanitaires, budgétaires et industrielles. Il souhaite également une stabilité des normes fiscales, sociales et économiques, et un alignement de la législation française sur la réglementation européenne. Il réclame une meilleure efficience de la chaîne administrative et vise notamment la complexité des règlements, les chevauchements et doublons, l'éclatement des processus de décision et l'explosion des délais. Enfin, il affirme la nécessité d'une réforme de l'expertise pour que soient pris en compte à la fois les avis des experts publics indépendants et ceux des consultants industriels ayant participé au développement d'un produit.
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