Bpifrance s’est associé au fonds britannique BC Partners dans le dossier du rachat du génériqueur Biogaran, filiale du groupe Servier. La banque publique d’investissement intervient en tant qu'investisseur minoritaire dans la proposition de rachat de BC Partners, dont le montant n'a pas été dévoilé.
Dans la course au rachat de Biogaran, qui oppose le laboratoire français Benta Lyon aux groupes indiens Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma, le quatrième candidat BC Partners a à son tour déposé une proposition de rachat, dont le montant n’a pas été divulgué. Cette fois, le fonds britannique est soutenu par Bpifrance, banque publique d'investissement qui accompagne les entreprises françaises dans leur croissance, et intervient en tant qu’investisseur minoritaire.
Avec Bpifrance à ses côtés, BC Partners espère peut-être rendre son offre plus acceptable aux yeux de l’Etat français, qui n’a pas caché sa volonté d’empêcher Biogaran, leader des génériques français et filiale du groupe Servier, de passer sous giron étranger. Selon une source proche du dossier, le gouvernement aurait dicté « un certain nombre de contraintes » à BC Partners, comme le maintien en France du siège social et d’une grande majorité de la production de médicaments.
Biogaran, qui emploie 8 600 personnes, représente une boîte de médicament sur huit vendues en pharmacie et près d'un tiers des médicaments génériques dans l’Hexagone, au sein duquel se fait 90 % de sa production. Son rachat par un repreneur étranger, ainsi que la délocalisation potentielle qu’il entraînerait, représenterait un échec majeur pour le gouvernement, qui avait placé la relocalisation de la production de médicaments parmi ses priorités.
L’exécutif français n’a d’ailleurs pas écarté la possibilité d'activer la procédure de contrôle des investissements étrangers pour empêcher le rachat de Biogaran par un repreneur non européen, qui, selon les mots du Premier ministre Gabriel Attal, doivent s’attendre à des « conditions drastiques » s’ils espèrent prendre le contrôle de Biogaran.
Avec l’AFP.
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