Accusée de rejeter des substances dangereuses dans l'environnement, l'usine chimique de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) a été arrêtée par le groupe Sanofi. De son côté, le gouvernement indique que le laboratoire devra réunir toutes les conditions en matière d’émissions et de sécurité pour qu'il puisse autoriser la reprise de l’activité de ce site.
Hier, l'association France Nature Environnement (FNE) créait la polémique, affirmant que le site de production du groupe Sanofi de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) rejetait des « matières dangereuses à des taux astronomiques ».
Le soir même, le groupe pharmaceutique annonçait qu'il avait décidé « d'engager dès aujourd'hui l'arrêt de la production de son site de Mourenx, et d'opérer les améliorations techniques annoncées et indispensables à un retour à la normale », tout en expliquant avoir diligenté une enquête interne « pour mieux comprendre les causes et l'historique de la situation ».
Dans un communiqué, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, préviennent que « toutes les conditions en matière d’émissions et d’absence de risques pour les salariés et les riverains devront être réunies pour que l’État puisse autoriser une reprise de l’activité du site. Des prélèvements et analyses seront effectués par des laboratoires indépendants sur le site et dans son voisinage pour s’en assurer ».
Les ministres rappellent qu'en avril 2018, l’État avait mis en demeure l'industriel de respecter les valeurs limites d’émission de différents composés organiques volatils (COV) sous 3 mois sous peine de fermeture administrative. « Cette procédure faisait suite à un contrôle de l’inspection des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) qui avait révélé une situation de dépassement inacceptable des normes de rejets pour plusieurs composés organiques volatils et notamment pour le bromopropane », soulignent Agnès Buzyn et Nicolas Hulot, précisant que les mesures et analyses effectuées immédiatement ont établi que ces dépassements ne présentaient pas de dangers pour les riverains à court terme.
Les ministres indiquent que l'usine de Mourenx fait également l’objet d’une procédure concernant ses rejets dans l’environnement de valproate de sodium. L’ANSES, l’ANSM et l’INERIS ont été saisis pour évaluer les données transmises par Sanofi. Leurs conclusions sont attendues pour le 12 juillet.
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