Le Français Sanofi vient de porter plainte devant un tribunal du Delaware (États-Unis) contre l'Américain Merck & Co, l'accusant d'avoir violé dix brevets liés au diabète.
Dans un communiqué publié aujourd'hui lundi 19 septembre, le Laboratoire Sanofi précise que cette action en justice est motivée par une notification reçue de Merck & Co en août dernier, l'informant avoir déposé auprès de l'agence américaine du médicament (FDA) une demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour une insuline glargine. Le laboratoire américain ajoutait alors que cette demande d'AMM comportait « une certification « paragraphe IV », contestant les dix brevets de Sanofi répertoriés dans l’Orange Book de la FDA pour les produits Lantus et Lantus SoloStar de Sanofi ».
Comme le rappelle le quotidien économique « La Tribune », le marché du diabète représente un fort enjeu stratégique puisque « 29 millions d'Américains sont concernés par cette maladie, dont le marché devrait représenter 20 milliards de dollars en 2020 rien qu'aux États-Unis ». Or ce segment représente près de 20 % du chiffre d'affaires de Sanofi, bien qu'en déclin depuis plusieurs mois. « Il y a deux ans, le groupe français avait déjà porté plainte contre un autre laboratoire, Eli Lilly, là encore pour les mêmes brevets », souligne « La Tribune ». Après un accord à l'amiable, Eli Lilly avait finalement retardé le lancement de son produit de six mois et accepté de verser des redevances sur les ventes de son biosimilaire à Sanofi. « Les Échos » notent que Sanofi a obtenu une AMM américaine en juillet pour « un nouveau traitement contre le diabète de type 2, Adlyxin », autorisé en Europe sous le nom de Lyxumia (lixisénatide).
Par ailleurs, Sanofi a lancé la semaine dernière une coentreprise avec la filiale santé Alphabet (Google) appelée Onduo, pour concevoir et développer de nouveaux objets connectés dans le domaine du diabète.
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