Sanofi va se séparer de sa division santé grand public (Doliprane, Novanuit, Mucosolvan…) en la cotant séparément en Bourse en 2024. Le laboratoire français souhaite se concentrer sur de nouveaux relais de croissance dans les médicaments innovants qu'il veut financer grâce à un plan d'économies.
Le géant pharmaceutique français a décidé de faire de sa division santé grand public « une entité commerciale mondiale autonome au sein du groupe » à travers « la création d'une entité cotée en Bourse dont le siège sera en France », a-t-on appris à l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels. « Sous réserve des conditions du marché, la séparation pourrait être réalisée au plus tôt au quatrième trimestre 2024 après consultation des partenaires sociaux », précise Sanofi. En parallèle, le groupe pharmaceutique vise des économies pouvant aller jusqu’à 2 milliards d'euros entre 2024 et fin 2025 et assure que « la majeure partie sera réallouée au financement de l'innovation et des moteurs de croissance ».
L'activité santé grand public de Sanofi couvre les compléments alimentaires et divers produits vendus sans ordonnance. On y trouve Mucosolvan contre la toux, Allegra dans la rhinite, la marque Novanuit pour le sommeil mais aussi Doliprane.
Après ces annonces, l'action de Sanofi a chuté de plus de 15 % à la Bourse de Paris, son plus gros plongeon en séance depuis 1997. Ces projets font aussi hurler les syndicats. « Tous les deux ans, depuis 2008, on a des plans d'économies entre 1 et 2 milliards d'euros », fustige Jean-Louis Pérenne, de la CGT Sanofi. « Depuis 2008, 16 usines et centres de recherche ont disparu de l'Hexagone, tout ça c'est le résultat des plans d’économies », souligne ce responsable syndical, qui regrette que « nos gouvernants continuent de faire des ponts d'or à Sanofi », notamment en crédit d'impôt.
De son côté, la direction de Sanofi assure que le laboratoire continuera à renforcer ses investissements en recherche et développement. L'objectif pour Sanofi, qui a arrêté la recherche sur le secteur très concurrentiel du diabète et du cardiovasculaire pour aller de plus en plus vers les produits de spécialité, est d’accélérer dans l'innovation et de se concentrer sur les maladies rares, l’immuno-inflammation, l’hématologie, les vaccins et certains domaines de l’oncologie.
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