Après avoir reçu la réclamation d'une patiente le 25 mars dernier exprimant un doute sur l'aspect de ses comprimés de Dépakine Chrono, Sanofi Tunisie a mené l'enquête : le lot concerné n'était pas encore commercialisé…
Relayée par plusieurs journaux tunisiens, l'affaire a pris une tournure inattendue. Alors qu'une patiente a signalé à Sanofi Tunisie que ses comprimés de Dépakine Chrono (valproate) n'avaient pas leur aspect habituel, le laboratoire indique avoir « immédiatement procédé à des investigations sur le lot incriminé (ST024) » et s'est rendu compte qu'il ne l'avait pas encore commercialisé. Supposant être « victime d'un possible acte malveillant et intentionnel », Sanofi Tunisie a décidé de porter plainte contre X. Son enquête en interne lui a permis d'écarter toute erreur dans la fabrication de ce lot de Dépakine Chrono. Le laboratoire a également demandé à la Direction de la pharmacie et du médicament de Tunisie de déclencher, en prévention, le « rappel des boîtes de Dépakine Chrono 500 mg comprimé pelliculé sécable à libération prolongé portant l'indication du numéro de lot incriminé ST024 ».
Dans un communiqué rendu public mardi, la Pharmacie centrale a également annoncé le retrait du lot incriminé, s'expliquant par « la présence de comprimés différents des comprimés habituels de la spécialité Dépakine Chrono qui correspondent aux comprimés de la spécialité Aprovel 300 mg comprimés pelliculés ». La Dépakine est indiquée dans l'épilepsie et les troubles bipolaires, Aprovel (irbésartan) est un antihypertenseur. Seul point commun, les deux médicaments sont commercialisés par Sanofi. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, Mustapha Laaroussi, précise, sur une radio tunisienne, que le retrait de lot a bien eu lieu et qu'il ne concerne que « 20 boîtes », et ne crée pas de rupture d'approvisionnement.
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