Après quelques années d’incertitude et de rumeurs, UPSA is back ! À un anglicisme près, c’est sans doute le message qu’ont voulu faire passer les responsables de l’entreprise, en ouvrant les portes de leur site agenais, le jeudi 29 mars.
C’est un UPSA libre et de nouveau conquérant qui s’est présenté devant les élus et les décideurs régionaux. En effet, depuis 2015, UPSA a retrouvé son autonomie au sein du groupe Bristol-Myers Squibb, puis une direction commerciale unique pour ses activités France et Monde.
L’entreprise, née en 1935, a aussi renoué avec la croissance en 2017 (+8 %). Une croissance dopée par l’export : « UPSA est sur une nouvelle trajectoire, avec une nouvelle organisation qui nous a donné les moyens de relancer nos ventes à l’international et renouer avec une croissance export à 2 chiffres (+11 %) », indique François Duplaix, directeur général d’UPSA Global. L’international, voilà le nouveau cheval de bataille : « Nous réalisons aujourd’hui 48 % de notre CA* à l’export, notre objectif est d’atteindre 60 % en 2021 », poursuit le DG, jugeant le marché français « compliqué ». Présent dans 60 pays, UPSA entend baser son développement export sur le paracétamol en Europe de l’Ouest, Fervex en Europe de l’Est, et miser sur les pays où le « made in France » est une valeur reconnue.
Innovations
L’entreprise qui investit chaque année près de 15 millions d'€ dans ses deux usines agenaises, entend aussi miser sur l’innovation avec de nouvelles formes galéniques comme les stickers (poudre, granulés ou formulation liquide) adaptés à la nouvelle clientèle nomade. UPSA souhaite également élargir ses gammes, avec de nouvelles associations à base de paracétamol et de nouvelles références « dans des domaines où nous avons une bonne crédibilité », précise François Duplaix, visant les marchés du sommeil et de la digestion.
Sur place, les deux usines agenaises, qui emploient 1 300 salariés et génèrent 3 000 emplois induits, peuvent être rassurées sur leur avenir. Si à court terme aucune embauche n’est prévue, l’outil industriel ne tournant qu’à 85 %, les espoirs de croissance export pourraient offrir de bonnes perspectives à moyen terme. Ces sites de très haute productivité attendent néanmoins le soutien de leur environnement : « Nous devons préserver l’écosystème qui a fait notre succès », souligne François Duplaix.
Partenariats public-privé
Des partenariats public-privé pourraient appuyer le développement industriel : pérennisation de l’aéroport d’Agen et de sa liaison vers Paris, formation, très haut débit, dispositifs d’aides à l’export, simplifications réglementaires, etc.
Bref, cette journée a marqué le retour d’UPSA sur le devant de la scène régionale et pharmaceutique. Le bonheur des organisateurs aurait sans doute été complet si leur invité, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ne leur avait fait faux bond au dernier moment.
*CA 2017 : 425 millions d'€.
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