Une réunion s'est tenue ce 5 janvier à l'initiative de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour aborder les tensions d'approvisionnement en amoxicilline et en paracétamol. Les laboratoires ont fait le point sur l'état actuel de leurs stocks.
La réunion qui s'est tenue ce 5 janvier est la première d'une série qui risque d'être longue. Représentants des pharmaciens (syndicats et Conseil national de l'Ordre), des médecins, mais aussi des sages-femmes et des associations de patients se sont mis autour de la table pour évoquer la question des ruptures et tensions d'approvisionnement observées depuis de longues semaines, en particulier sur l'amoxicilline et le paracétamol. Tant que le problème perdurera, des réunions seront désormais organisées toutes les deux semaines entre les parties concernées. « L'ANSM nous a dit que des médicaments allaient revenir et même que cela devrait déjà être le cas pour certains, mais dans la pratique on ne voit rien », souligne Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
Également présents, les industriels ont pu détailler, tableaux à l'appui, l'état de leurs stocks en amoxicilline et en paracétamol. « Pour l'amoxicilline, les laboratoires nous ont dit qu'ils avaient du stock pour le 125 mg, en revanche il y a toujours des tensions chez eux pour le 250 et le 500 mg », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et « concernant le paracétamol, les sachets de 80, 100 et 150 mg sont disponibles, mais il y a des tensions, voire des fortes tensions, sur toutes les autres formes ». Comme le précise le président la FSPF, on parle bien ici de l'état des stocks au niveau des laboratoires. « Il faut ensuite le temps que cela arrive chez le grossiste, puis chez le pharmacien. Donc si des formes sont de nouveau disponibles en laboratoire, il faudra attendre une bonne dizaine de jours avant que nous le percevions au comptoir. Ces informations donnent une indication de ce qu'il va se passer dans les jours à venir. Pour les formes qui sont aujourd'hui en tension au niveau des laboratoires, il semble difficile d'imaginer une amélioration en pharmacie avant la fin du mois », détaille le président de la FSPF.
Si cette réunion n'était qu'un point de départ et si les discussions vont sûrement être riches dans les semaines à venir, les syndicats ont tout de même pu faire passer quelques messages. Alors que les ruptures ont doublé en un an (et ont même été multipliées par 30 en 10 ans), Pierre-Olivier Variot a demandé « davantage de transparence dans le circuit d'approvisionnement ». Le président de l'USPO plaide également pour une utilisation plus importante de l'outil DP-Ruptures.
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