L’angélique chinoise est une grande plante herbacée des régions tempérées de Chine atteignant le mètre de haut, dotée d’une tige cylindrique portant de petites fleurs blanches en ombelles composées.
Ses feuilles sont munies à la base d’un pétiole violacé. La plante dégage une agréable odeur aromatique suave tout comme la racine ronde fortement ridée en surface. La racine est médicinale. En médecine traditionnelle chinoise, c’est un tonique du sang et de la rate et indiquée dans les troubles circulatoires. Elle régule les menstruations, enlève la douleur et relaxe les intestins et débloque la constipation. Elle réduit la toux et soulage la dyspnée.
Elle renferme une huile essentielle riche en hydrocarbures monoterpéniques (bêta-cardinène, carvacrol) et en dérivés lactoniques (Z-ligustilide, angélicide). Des polysaccharides, des coumarines (angélol, ombelliférone), des furocoumarines (bergaptène, psoralène) et des acides phénols (acide vanillique) ont été identifiés.
Tonifie les muscles lisses et protège le cœur
L’angélique tonifie les muscles lisses : les contractions de l’utérus, de la vessie et de l’intestin sont augmentées in vitro.
Un extrait alcoolique de racine a montré des effets cardiovasculaires intéressants en s’opposant à l’arythmie induite chez le chat par le chloroforme et l’adrénaline.
Un extrait aqueux protège le cœur et réduit les lésions lors d’une ischémie cardiaque induite par ligature d’une branche des artères coronaires chez le lapin.
Un extrait aqueux réduit l’accumulation de triglycérides dans les adipocytes et l’agrégation plaquettaire.
Une activité antidépressive a été montrée chez le rat traité par un extrait de racine ainsi qu’un effet sérotoninergique dans d’autres tests. Quelques expériences ont mis en évidence un effet neuroprotecteur de l’angélique vis-à-vis de l’impact du peptide bêta-amyloïde.
Les polysaccharides exercent une action immunostimulante vis-à-vis des macrophages et des lymphocytes T augmentant la production d’interleukine-2 et d’interféron. De plus, une inhibition de développement de cellules cancéreuses dans plusieurs modèles in vitro est objectivée.
Ne pas confondre l’angélique chinoise (A. sinensis) avec d’autres angéliques chinoises (A. dahurica, A. pubescens) et l’angélique officinale européenne (A. archangelica).
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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