L'IDÉE EST somme toute assez simple, qui repose sur un fait sociologique. La France compte 3 millions d'enfants entre 3 et 6 ans. Notre époque les voit de plus en plus aller et venir entre le domicile des parents, de la nourrice et des grands parents ou évoluer au sein de familles recomposées. À cet âge, c'est aussi l'entrée en maternelle, accompagnée de son cortège de pathologies ORL, de gastroentérites et autres maladies infantiles. Partant de ces observations, le laboratoire de génériques Biogaran a imaginé une mallette pour le transport des médicaments de ces enfants « nomades ». « Elle va permettre d'éviter tout risque de rupture de traitement ou de mauvaise prise quand l'enfant n'est pas chez lui », souligne Corinne Dardel. Pour la responsable au service marketing du laboratoire, cet outil s'inscrit dans une démarche globale, qui vise à améliorer l'observance et le bon usage du médicament. La première avait déjà été renforcée par une pochette contenant un contraceptif, le second par des pictogrammes explicites sur les conditionnements. Baptisée Médikid, la mallette peut contenir des formes sèches et des suspensions buvables, mais également les ordonnances et le carnet de santé de l'enfant. Avec son double système de sécurité, elle ne peut être ouverte et manipulée que par des adultes. « Ce n'est pas un objet dont l'enfant serait le détenteur », insiste Corinne Dardel.
7 000 pharmacies concernées.
Née d'une idée simple, cette petite valise se trouve au cœur d'un vaste dispositif de communication. « C'est pour nous un des événements majeurs de ces dernières années », prévient Erick Roche, directeur général de Biogaran. Disponible en pharmacie à partir du 30 mars, Médikid va s'afficher en avril et en mai dans des mensuels appréciés par les mères de famille (Parents, Famili, Enfant Magazine, Top Santé, Santé Magazine). Elle sera également visible dans deux hebdomadaires à gros tirage (Femme Actuelle et Télé 2 Semaines). En parallèle, un spot télé de 20 secondes doit être diffusé pendant 3 semaines (du 30 mars au 19 avril) sur les chaînes hertziennes (TF1, France 2, 3, 4, 5 et M6) et de la TNT (Direct 8, W9, TMC). La mallette va bien sûr s'exposer en pharmacie, sur un totem de vitrine et en vitrophanie. Jusqu'à fin mars, date de leur mise à disposition en officine, plus de 100 000 mallettes seront fournies gratuitement par Biogaran. Près de 7 000 pharmacies sont concernées par la phase de lancement. Elles sont clientes du génériqueur (4 000 pharmacies réalisent 80 % de son chiffre d'affaires). Ou peut-être de futures clientes. Tout au moins ont-elles montré leur intérêt pour cet objet lors de la visite du délégué pharmaceutique.
Une distribution ciblée.
À partir d'avril, les mallettes seront proposées en réassort à tout pharmacien, mais à prix coûtant (entre 5 et 6 euros l'unité). Erick Roche recommande pourtant aux officinaux de ne pas les vendre, même à un prix modique. « Ce n'est pas un outil commerçant, mais de fidélisation », précise t-il. Sont d'ailleurs organisées 17 soirées d'information dans toute la France (entre le 17 et le 26 mars), pour offrir cette mallette à bon escient. « Elle ne doit pas être distribuée à tout le monde, mais de façon ciblée. Moins d’une vingtaine de personnes en moyenne par officine sont concernées », estime Erick Roche. L’objet doit entrer dans le quotidien des familles, sans être galvaudé. D'autres sont en cours d'élaboration. Dans la boîte à idées du génériqueur, également, un outil dédié aux personnes âgées polymédiquées.
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