REMSIMA, biosimilaire de l’infliximab 100 mg (Remicade) vient d’être lancé par le Laboratoire Biogaran, dont l’objectif est de constituer une large gamme de biosimilaires sur le marché. « Il s’agit du premier biosimilaire d’un anticorps monoclonal autorisé par l’Agence européenne du médicament », indique Pascal Brière, président du Laboratoire Biogaran. Remsima (poudre pour solution à diluer pour solution pour perfusion) est commercialisé uniquement à l’hôpital, dans les mêmes indications que Remicade : à savoir, dans la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Crohn de l’adulte et de l’enfant, la rectocolite hémorragique de l’adulte et l’enfant, le psoriasis en plaques. Ce biosimilaire est développé en partenariat avec Celltrion, un laboratoire pharmaceutique de Corée du Sud spécialisé dans les biothérapies depuis plus de 10 ans. Il a démontré son équivalence pharmacocinétique, sa sécurité d’emploi et sa bonne tolérance dans deux études cliniques, ainsi qu’un bon rapport bénéfice/risque de par sa commercialisation dans déjà 12 pays.
Un potentiel d’économies.
Son prix tarifaire en France a été fixé à 434,40 euros, soit 10 % de moins que le prix auquel était commercialisé le Remicade avant l’arrivée des biosimilaires de l’infliximab (le prix du Remicade ayant été aujourd’hui aligné sur ce prix tarifaire). « Ce prix sera renégocié avec les hôpitaux lors d’appels d’offres, et on peut espérer obtenir, au final, une économie de 20 à 30 % par rapport au prix initial du Remicade », évoque Pascal Brière, qui espère obtenir la prescription de Remsima surtout chez les 20 % de patients naïfs de traitement. Toutefois, « pour que la prescription de ce biosimilaire parvienne à s’implanter, il est indispensable, dans un premier temps, d’établir la confiance des médecins hospitaliers (rhumatologues et gastroentérologues), ainsi que des pharmaciens hospitaliers. C’est pourquoi nous avons créé en septembre dernier une équipe de 30 personnes dédiée à l’information thérapeutique des hospitaliers, indique Pascal Brière. L’objectif étant de ne pas tomber dans l’écueil que nous avons connu avec les génériques : des médecins surpris et opposants. Dans le futur, nous informerons également les patients afin qu’ils puissent faire un choix éclairé ».
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