La chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie (FEDERGY) et l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) ont imaginé un nouveau modèle économique pour développer le marché biosimilaire de ville. Une solution gagnant-gagnant qui semble séduire industriels, syndicats, groupements et étudiants.
Après plusieurs prises de position en faveur de la substitution biosimilaire, une expérimentation en vie réelle et un recours en justice pour que paraisse le décret d’application manquant à la loi de 2014 autorisant cette substitution par le pharmacien, les groupements vont plus loin. L’UDGPO et FEDERGY ont imaginé un modèle économique favorable au biosimilaire de ville. Se calquant sur l’expérimentation en cours pour promouvoir la prescription hospitalière délivrée en ville de l’étanercept (Enbrel), l’adalimumab (Humira) et l’insuline glargine (Lantus), ils proposent d’appliquer le même système de répartition de l’économie générée : 70 % pour l’assurance-maladie, 15 % pour le médecin prescripteur, 15 % pour le pharmacien dispensateur.
L’idée a été accueillie favorablement par l’association des génériqueurs, le GEMME. « Nous soutenons totalement l’idée de partage d’économie entre les différents promoteurs du biosimilaire », précise Catherine Bourrienne-Bautista, sa déléguée générale. Satisfaits du consensus obtenu autour de ce modèle, les groupements comptent maintenant sur les syndicats de pharmaciens - la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) - pour acheminer cette proposition aux ministères de la Santé et de l’Économie et pour la présenter aux syndicats de médecins. Pour Laurent Filoche, président de l’UDGPO, il y a urgence à débloquer la situation car « les biosimilaires sont l’un des relais de croissance de l’officine et il faut se battre pour que la substitution soit autorisée le plus vite possible ». Les groupements en ont profité pour rappeler leur souhait d’une substitution pleine et entière des biosimilaires par le pharmacien d’officine.
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