Chez les patients traités par BCG-Medac pour un cancer de la vessie, il peut survenir des infections systémiques parfois fatales si elles ne sont pas traitées de façon appropriée.
« Ces infections systémiques par le BCG peuvent survenir, même des années après l’administration de la dernière dose en instillation intravésicale », alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le traitement de ces BCGites est donc crucial. C’est pourquoi « une carte d’alerte destinée au patient sera prochainement incluse dans les boîtes de BCG-Medac afin de s'assurer que patients et professionnels de santé soient bien informés du risque persistant d'infections lié au traitement, et ceci même des années après son arrêt », indique l’ANSM.
Cette BCGite peut toucher différents organes, notamment les poumons, le foie, la prostate, le sang et l’œil. Les signes et symptômes sont parfois difficiles à reconnaître parce qu’ils peuvent ressembler à ceux d’autres maladies ou infections : fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids, sensation de malaise, difficultés pour respirer ou toux anormale, troubles du foie, douleur et rougeur oculaires, problèmes de vision, conjonctivite, nodule inflammatoire ou granulome mis en évidence par une biopsie.
Devant de telles manifestations, la consultation d’un médecin spécialiste des maladies infectieuses est recommandée. Le traitement dépend alors de la nature et de la sévérité des symptômes cliniques, mais pourra consister soit en un traitement symptomatique, soit par la prise de quinolones, soit par la prise d'un ou plusieurs antituberculeux associés à des corticoïdes.
Ces infections peuvent survenir car le traitement BCG-Medac contient une suspension lyophilisée de bactéries BCG (bacille de Calmette et Guérin) vivantes à faible potentiel infectieux provenant de Mycobacterium bovis. Toutefois, cette souche n’est pas virulente. Il n’est donc pas nécessaire que le patient soit isolé.
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