Vaccin Covid

De nouveaux effets secondaires pour Nuvaxovid

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Publié le 19/07/2022
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Crédit photo : AFP

Le vaccin Nuvaxovid, qui utilise la technique plus classique de l’ADN recombinant et non celle de l’ARN messager, n’est pas pour autant dénué d’effets secondaires. Après quelques cas d’anaphylaxie et de paresthésies rapportés, ces effets seront ajoutés à la notice du vaccin, selon un rapport de l’Agence européenne du médicament (EMA).

Quatre cas d'anaphylaxie (réaction allergique sévère) dont un choc anaphylactique, ont été rapportés avec l'utilisation de Nuvaxovid entre le 31 mai et le 16 juillet 2022. De même, certains patients ou professionnels de santé ont rapporté des cas de paresthésie (fourmillements, picotements) et d’hypoesthésie (perte de sensibilité, en particulier au niveau de la peau) avec ce vaccin. Au total, 189 cas de paresthésie et 67 cas d’hypoesthésie ont été signalés pour plus de 1,5 million de doses de vaccin distribuées dans le monde depuis le 31 mai 2022.

Ces effets (anaphylaxie, paresthésie et hypoesthésie) seront désormais indiqués dans les effets secondaires de Nuvaxovid (notice et RCP) avec une fréquence « inconnue » , annonce l’EMA. L’agence sanitaire signale cependant que le risque d’anaphylaxie avec Nuvaxovid n’est pas supérieur à celui des autres vaccins anti-Covid-19, et qu'ils « ne sont pas nécessairement liés ou causés par le vaccin ». L’agence préconise néanmoins une « observation étroite pendant au moins 15 minutes » après l’injection. Surtout, « une deuxième dose du vaccin ne doit pas être administrée à ceux qui ont subi une anaphylaxie à la première dose de Nuvaxovid », recommande-t-elle.

En revanche, l’annonce de l’ajout sur la notice du vaccin du risque anaphylactique parmi les effets indésirables a eu un effet collatéral financier pour le Laboratoire Novavax, qui a vu le cours de ses actions chuter à la bourse, le 15 juillet.

Si en Europe, Nuvaxovid est très peu utilisé (216 000 doses administrées), son recours est encore moindre en France. Autorisé en janvier 2022 et présenté comme une « alternative efficace aux vaccins à ARN messager », il a été distribué en priorité dans les départements et régions d'outre-mer, sans rencontrer de succès : en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion, le taux de vaccination n’est que de 0,1 %. Et en métropole, aucune injection n’a été réalisée, selon les données de l’assurance-maladie (au 3 juillet).


Source : lequotidiendupharmacien.fr