Depuis le début de la vaccination avec le vaccin Moderna (Spikevax), 26 cas de vascularites ont été déclarés, tous d’évolution favorable après corticothérapie.
62 cas de vascularites ont été observés suite à une vaccination avec le vaccin Moderna (Spikevax), sur plus de 23,5 millions injections réalisées avec ce vaccin au 7 avril 2022. Ce qui représente 0,26 cas pour 100 000 injections, selon le comité de suivi des cas d’effets indésirables des vaccins Covid-19 de l’ANSM.
L’âge médian est de 62,5 ans, avec un délai moyen de survenue de 9,3 jours après la vaccination. Le comité de suivi considère qu’il s’agit d’un signal potentiel avec le vaccin Spikevax : « Le délai de survenue ainsi que le mécanisme immuno-inflammatoire de ces événements ne peuvent exclure à ce jour un rôle du vaccin », indique-t-il.
« La difficulté pour identifier ces vascularites réside dans le fait que les premiers symptômes sont souvent peu spécifiques (céphalées, douleur articulaire, syndrome grippal, nausées, vomissements), et qu’une fois le contexte de réactogénicité écarté (après quelques jours post-vaccination), la persistance des symptômes au-delà d’une semaine devrait amener à des bilans complémentaires », indique le comité de suivi. Notamment, une atteinte rénale concomitante, fréquente dans les vascularites à petits vaisseaux, doit être recherchée, en parallèle de l’atteinte inflammatoire.
Une fois le diagnostic établi, la réponse aux corticoïdes et immunosuppresseurs est favorable. Quant au mécanisme de survenue, il n’est pas élucidé : « Il ferait appel aux réactions inflammatoires et immunitaires à la vaccination, aux adjuvants ou à la protéine Spike elle-même », selon le comité de suivi. Le nombre de cas observé avec la vaccination est en deçà de ce qui est attendu en population générale. Mais il existe une « disproportionnalité de vascularites des gros vaisseaux, ce qui est en faveur d’un risque potentiel avec ces vaccins à ARNm, risque qui ne serait néanmoins pas différent de celui détecté avec les vaccins antigrippaux », poursuit le comité de suivi.
Devant ce signal potentiel, « il faut apporter une vigilance particulière aux patients qui présentent, rapidement après la vaccination et une fois le contexte de réactogénicité écarté, des symptômes peu spécifiques qui persistent dans un contexte inflammatoire », préconise le comité de suivi.
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