Effets indésirables

Des règles abondantes plus fréquentes après un vaccin Covid

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Publié le 25/01/2024
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Une étude française de grande envergure confirme une augmentation de 20 % du risque de règles abondantes après une vaccination contre le Covid. Ce risque reste cependant circonscrit dans la durée et il est limité à la primo-injection.

Apparus comme un effet indésirable du vaccin à ARNm contre le Covid (Comirnaty ou Spikevax), les saignements menstruels abondants nécessitant une prise en charge à l’hôpital sont effectivement plus fréquents chez les femmes vaccinées qu’en population générale. Une étude du groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare (ANSM-CNAM) montre en effet une augmentation de 20 % de ce risque dans un délai de 1 à 3 mois suivant la primovaccination par vaccin à ARNm. L’étude a porté sur 4 610 femmes âgées de 15 à 50 ans, non enceintes, sans antécédents d’hystérectomie ou de troubles de la coagulation, prises en charge à l’hôpital pour ces troubles entre le 12 mai 2021 et le 31 août 2022, en France. Le groupe témoin était composé de 89 375 femmes détenant les mêmes caractéristiques d’âge, de résidence et d’utilisation de la contraception.

71 % des femmes du premier groupe et 70 % de celles du groupe témoin avaient reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid, et pour respectivement 68 % et 66 % d’entre elles, il s’agissait d’une dose de primovaccination. Dans 99,8 % des cas, le vaccin administré était Comirnaty ou Spikevax, tous deux à ARNm. Il s’avère que le risque de saignements abondants était majoré de 20 % pour les femmes dont la primovaccination remontait à moins de trois mois. En revanche, souligne l’étude, « ce risque n’était pas augmenté au-delà de 3 mois après la primo-vaccination, ni après l’administration d’une dose de rappel ». Ramené à l’échelle des 13 millions de femmes de 15 à 50 ans vaccinées au 31 août 2022, le taux de cas de saignements menstruels abondants, nécessitant une prise en charge hospitalière, est donc de 8 pour 1 million de femmes vaccinées. « En faisant toutefois l’hypothèse d’une relation causale », modère l’étude.


Source : lequotidiendupharmacien.fr