L’arrêt du financement de nombreux services et administrations fédéraux en raison du « shutdown » a déjà d’importantes conséquences sur le médicament, mais aussi sur les pharmacies d’officine.
Conséquence du conflit entre Donald Trump et les parlementaires démocrates qui refusent de lui allouer les fonds nécessaires à la construction du futur mur entre les États-Unis et le Mexique, des milliers de fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés depuis le 22 décembre. Dans ce contexte, certaines officines leur accordent des facilités de paiement ou des crédits gratuits de deux ou trois mois pour payer leurs médicaments, très chers aux États-Unis et souvent mal remboursés par les assurances privées ou les programmes publics. Inquiètes de voir leurs officines se vider, certaines chaînes de pharmacies proposent même des ristournes de 10 % sur le reste à charge des ordonnances présentées par des fonctionnaires privés de salaire.
Au-delà des salaires des patients, la pharmacie est aussi, comme de nombreux secteurs, directement touchée par le shutdown. Son administration de tutelle, l’agence du médicament et de l’alimentation (FDA), fonctionne au ralenti depuis fin décembre, et son directeur a annoncé que ses réserves et son budget seraient totalement épuisés si le shutdown se poursuit au-delà de la mi-février.
En attendant, ses salariés ne sont déjà plus payés, et l’agence se limite à ses tâches les plus essentielles, en particulier la surveillance de la sécurité alimentaire. Aussi, les programmes relatifs aux médicaments sont actuellement gelés, y compris les activités de routine comme les inspections, les contrôles de qualité et la pharmacovigilance. De plus, le shutdown a pour effet de bloquer toutes les procédures d’AMM de nouveaux médicaments, ce qui aura des conséquences directes sur leur date de mise sur le marché. Les retards s’accumulant, la FDA redoute un effet en cascade qui pourrait, selon elle, désorganiser son fonctionnement pendant de longs mois, avec de lourdes conséquences pour les patients, tant en matière de sécurité pharmaceutique que d’accès aux nouveaux produits.
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