En France, Evusheld (tixagévimab/cilgavimab), du Laboratoire AstraZeneca, est indiqué, à partir de 12 ans, en prophylaxie pré-exposition chez les immunodéprimés, non ou faiblement répondeurs à la vaccination. Mais une étude publiée le 7 juin dans la revue « The Lancet Respiratory Medicine » montre qu’il est également efficace en prévention post-exposition chez ces patients fragiles.
Cet essai, intitulé Taclke, « montre le bénéfice d'un traitement en ambulatoire avec Evusheld de personnes atteintes de Covid-19 léger à modéré, qui sont à risque de forme grave de la maladie », se félicite le Laboratoire AstraZeneca.
L'essai a été mené sur 95 sites aux États-Unis, en Amérique latine, en Europe et au Japon auprès de 903 participants qui étaient non vaccinés et atteints d'un Covid léger à modéré, symptomatiques depuis une semaine ou moins. 90 % étaient à risque de forme sévère, en raison de comorbidités ou de l'âge.
Résultat : une dose de 600 mg d'Evusheld en intramusculaire (300 mg de tixagévimab/300 mg de cilgavimab) a réduit le risque relatif d'évolution défavorable de 50 % à un mois, comparé au placebo (avec 4 % de formes graves ou de décès dans le groupe Evusheld versus 9 % dans le groupe placebo). S’il est administré dans les trois jours après l'apparition des symptômes, Evusheld permet de réduire le risque de développer une forme grave ou de décéder de 88 %. Et s’il est administré dans les 5 jours, il diminue ce risque de 67 %. La tolérance a été bonne.
Ces bons résultats laissent donc entrevoir un avenir pour Evusheld pour traiter des personnes immunodéprimées, ou à risque de formes graves de Covid, qui ont contracté la maladie, car il permettrait d’éviter une aggravation de la maladie ou un décès chez ces personnes fragiles.
Bien sûr, il existe déjà des anticorps monoclonaux neutralisant le SRAS-CoV-2 qui sont efficaces en traitement précoce du Covid. Mais Evusheld pourrait offrir des avantages de par son administration intramusculaire qui, en ambulatoire, « permet une intervention précoce et un accès facile », indiquent les auteurs. De plus « sa demi-vie prolongée de 90 jours (contre 18 à 32 jours pour les autres anticorps monoclonaux neutralisant le SRAS-CoV-2) pourrait également conférer une protection à long terme contre le Covid symptomatique », ajoutent-ils.
Enfin, il est indispensable de « disposer de plusieurs options thérapeutiques en raison de l’émergence de nouveau variants, et du risque de résistance à un médicament spécifique », évoquent les auteurs.
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