Utilisés principalement dans le diabète de type 2, les médicaments à base de dapagliflozine, mais aussi ceux à base d’empagliflozine, exposent à un risque d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier. Une information que les professionnels de santé sont invités à relayer aux patients concernés.
Les gliflozines (ou inhibiteurs du SGLT2) ont montré, dans les études cliniques, qu’elles pouvaient exposer les patients à un risque rare d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier (fasciite nécrosante périnéale). Or, en 2016 et 2018, suite à la remontée de cas de pharmacovigilance, ce risque a été confirmé par l’Agence européenne du médicament (EMA) dans la vie réelle.
En France, l’ANSM avait alerté en novembre 2020 les professionnels de santé sur l’importance de prévenir ce risque d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier chez les personnes traitées par dapagliflozine (Forxiga et Xigduo). Or cette alerte concerne également les médicaments à base d’empagliflozine (Jardiance et Synjardy), un autre inhibiteur de SGLT2 qui a été commercialisé en France en mars 2021, après la dapagliflozine. L’ANSM insiste donc aujourd’hui sur le fait que « les médicaments à base de dapagliflozine ou d’empagliflozine sont tous concernés par le risque d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier », et non pas uniquement ceux à base de dapagliflozine.
L’instance demande aux professionnels de santé « d'informer les patients de l'existence de ces risques en cas de prise d’un inhibiteur de SGLT2 ». Cette alerte s’adresse à tous les professionnels de santé, étant donné que depuis novembre 2021, les médecins généralistes sont, eux aussi, autorisés à prescrire en initiation de traitement la dapagliflozine et l’empagliflozine.
En pratique, le risque d’acidocétose diabétique doit être envisagé en cas de survenue de symptômes non spécifiques (nausées, vomissements, anorexie, douleurs abdominales, soif intense, difficulté à respirer, confusion, fatigue inhabituelle ou somnolence). Si ces symptômes apparaissent, il faut immédiatement rechercher une acidocétose chez ces patients, indépendamment de la glycémie et le traitement par inhibiteur du SGLT2 doit être immédiatement arrêté.
Une gangrène de Fournier (fasciite nécrosante du périnée) est une infection rare, mais grave, pouvant potentiellement mettre en jeu le pronostic vital. Elle sera suspectée en cas d'apparition de douleur intense, une sensibilité au toucher, un érythème ou un gonflement de la région génitale ou périnéale, s’accompagnant de fièvre ou d’un malaise. Le patient doit alors consulter immédiatement un médecin. En cas de suspicion, il convient d’arrêter le traitement par gliflozine et d’instaurer rapidement un autre traitement (incluant des antibiotiques et un débridement chirurgical).
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %