L’ifosfamide est un anticancéreux qui présente un risque, rare mais grave, d’encéphalopathie. Or ce risque est plus important avec la spécialité sous forme en solution pour perfusion (Ifosfamide EG 40 mg/ml) qu’avec celle qui se présente en poudre pour solution injectable (Holoxan).
L’Ifosfamide est indiqué dans le traitement de plusieurs cancers chez l’adulte et l’enfant, notamment des sarcomes des tissus mous et des lymphomes. En France, deux spécialités à base d’ifosfamide sont disponibles : Ifosfamide EG 40 mg/ml en solution pour perfusion et Holoxan, poudre pour solution injectable (1 000 mg et 2 000 mg). Depuis 1993, on a mis en évidence un risque de survenue d’encéphalopathies avec ce traitement. Cela s’expliquerait par la présence de produits de dégradation neurotoxiques (chloroacétaldéhyde et chloroéthylamine).
Mais en 2015, on a observé une augmentation des cas d’encéphalopathies avec la spécialité Ifosfamide EG. L’ANSM a alors décidé de réduire sa durée de conservation de 18 mois à 7 mois. Afin d’évaluer l’efficacité de la mesure, une étude de pharmacovigilance a été menée. Ses résultats, qui feront prochainement l’objet d’une publication, montrent que, malgré la diminution de la durée de conservation, le sur-risque d’encéphalopathie persiste chez les enfants traités par Ifosfamide EG comparé à ceux traités par Holoxan.
De ce fait, l’ANSM a décidé de saisir l’Agence européenne des médicaments (EMA) afin que ce risque connu soit réévalué. Dans l'attente des conclusions, l'instance recommande aux médecins de prendre en compte ce sur-risque lors de la prise en charge de leurs patients et de la gestion des encéphalopathies éventuelles. Autrement dit, mieux vaut préférer Holoxan à l’Isofosfamide EG. Le laboratoire Baxter a été contacté par l’ANSM pour qu’il soit en mesure d’approvisionner les pharmacies hospitalières en quantité suffisantes d’Holoxan dans les semaines à venir.
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