Une jeune femme est décédée de la rougeole à Poitiers le 10 février, a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine. Cette patiente de 32 ans n’était pas vaccinée contre la maladie.
Selon sa mère, interrogée au micro de France Bleu Poitou, la jeune femme aurait pu être contaminée à l’hôpital, alors qu’elle accompagnait aux urgences son père malade. Elle est arrivée « en pleine épidémie de rougeole, sans aucune mesure de prévention mise en place, avec plein de gens sans masque », raconte la mère de la victime. De son côté, le CHU de Poitiers indique avoir accueilli au total 22 personnes contaminées par la rougeole et a imposé, dès le début de l’épidémie, le port du masque pour toute personne se présentant aux services d’urgences adultes et pédiatriques. Cette mesure a été étendue aux services dont les patients présentent une fragilité particulière.
Foyer en Nouvelle-Aquitaine
Depuis le 1er novembre 2017, 387 cas de rougeole ont été déclarés en France. Plusieurs foyers épidémiques ont été identifiés sur l’ensemble du territoire, principalement en Nouvelle-Aquitaine (avec 269 cas), chez des personnes non immunisées contre cette maladie. Et, selon les autorités sanitaires, le risque d'extension de l'épidémie à l’ensemble du territoire français est élevé.
En effet, d’autres régions commencent à être concernées. L’ARS de Bretagne, notamment, a recensé 9 cas dans la première semaine de février.
Appel à la vaccination
Afin de limiter le risque de propagation de l’épidémie, la Direction générale de la santé (DGS) rappelle que la vaccination est le moyen le plus efficace de se protéger contre la rougeole. Invitée le 14 février sur France Inter, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a ainsi demandé à toutes les personnes qui ne sont pas vaccinées contre la rougeole ou qui n'ont pas fait vacciner leurs enfants de faire un rattrapage. « Quand une couverture vaccinale de la population est insuffisante, les personnes les plus vulnérables l'attrapent », a souligné la ministre, ajoutant que « dans certaines régions de France, la couverture est autour de 70 % (contre une couverture de 95 % recommandée par l’OMS), c'est totalement insuffisant pour empêcher une épidémie d'émerger ».
Agnès Buzyn affirme que « pratiquement tous les cas de rougeole sont survenus soit chez des gens non vaccinés, soit n'ayant reçu qu'une seule dose dans leur vie, alors que deux doses étaient recommandées à l'époque ». Tous les enfants et jeunes adultes devraient être vaccinés contre la rougeole. « C’est une vaccination très efficace qui protège de la maladie dans près de 100 % des cas après 2 doses de vaccin, indique la DGS. C’est pourquoi, depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole fait partie des 11 vaccinations obligatoires chez les enfants. »
De même, la DGS rappelle que « tous les professionnels de santé, du secteur médico-social, du secteur de la petite enfance, ou étudiant dans ces secteurs travaillant au contact de personnes fragiles risquant de développer des formes graves de la maladie, doivent également être vaccinés ».
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