EN RÉPONSE aux interrogations sur l’efficacité des antibiotiques génériques injectables soulevées par le Dr Rémy Gauzit (voir notre édition du 8 septembre), le directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) veut se montrer rassurant. « Les génériques sont de bons médicaments, indique Dominique Maraninchi. Aucun des génériques mentionnés dans la revue de la littérature du Dr Rémy Gauzit n’est autorisé ni commercialisé en France. » Le patron de l’AFSSAPS estime que « la préoccupation réelle, mondiale, porte sur le problème de la résistance aux antibiotiques. Sur les génériques, pas d’ambiguïtés, ce sont de vrais médicaments, et la manière dont on les gère en Europe ou en France, est extrêmement rigoureuse et sévère ».
De son côté, le GEMME (générique même médicament), se déclare « très surpris de la communication relayée autour de la qualité et l’efficacité des médicaments génériques injectables dispensés en hôpital » et « conteste ces mises en doute ». Il indique que « les laboratoires qui ont une grande et longue expérience des génériques antibiotiques à l’hôpital, n’ont reçu aucun signal susceptible de les alerter sur ce sujet et de les conduire à lancer une enquête ». Le GEMME explique que « les études de bioéquivalence exigées pour les spécialités génériques des formes orales ne sont pas requises pour les spécialités injectables, parce qu’elles ne seraient pas pertinentes pour juger de leur efficacité ». En revanche, « ces médicaments font l’objet d’évaluation d’équivalence pharmaceutique », souligne l’association de génériqueurs. Elle insiste également sur la garantie apportée par l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) en terme de « qualité, sécurité et efficacité des spécialités dispensées, aussi bien en ville qu’à l’hôpital ». Enfin, le GEMME « conteste fermement que la montée de la résistance des bactéries aux antibiotiques puisse être attribuée à l’usage de spécialités génériques. Il a été clairement établi que cette résistance découle directement d’une sur-prescription et d’un usage inapproprié des antibiotiques », se défend l’association.
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