Le cri d’alarme des répartiteurs

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Publié le 19/11/2014
Joaquim Fausto Ferreira, président de la CSRP

Joaquim Fausto Ferreira, président de la CSRP

« Et si demain, toutes les pharmacies ne pouvaient plus être approvisionnées ? » C’est la question que posent les grossistes par la voix de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Ils constatent une dégradation forte, continue et en pleine accélération de leur situation économique. La marge commerciale a chuté de 16,5 % entre 2008 et 2013, impactée par les baisses de prix des médicaments, un marché pharmaceutique en recul, un déséquilibre de la rémunération de la distribution des génériques… Pire, depuis 2013, chaque boîte distribuée représente une perte pour les répartiteurs. En 2014, cette perte est de 0,05 euro par boîte, à multiplier par 1,7 milliard de boîtes de médicaments remboursables distribuées chaque année. Face à une « situation intenable », Joaquim Fausto Ferreira, président de la CSRP, affirme qu’il y a « urgence à refonder le système de rémunération des répartiteurs pharmaceutiques (…) Pour préserver l’égalité d’accès aux médicaments, les pouvoirs publics doivent garantir un niveau de rémunération qui permet aux acteurs de la répartition de remplir pleinement leurs missions de service public. Nous ne pesons que 2,7 % du prix d’un médicament, et pourtant nous sommes les acteurs les plus touchés à ce jour ». La CSRP demande l’ouverture des discussions avec les pouvoirs publics le plus rapidement possible. Par ailleurs, elle souhaite que le rapport de l’IGAS sur la distribution pharmaceutique, remis en juin dernier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, soit enfin publié et serve de base, au même titre que l’avis de l’Autorité de la concurrence de décembre 2013, aux négociations futures. Son souhait : déconnecter partiellement la rémunération du prix du médicament.


Source : lequotidiendupharmacien.fr