Qu’est-ce que la préparation des doses à administrer ?
Cette opération pharmaceutique consiste à déconditionner une ou plusieurs spécialités afin de reconditionner chaque unité de prise dans un pilulier nominatif selon le schéma posologique prescrit par le médecin. La préparation des doses à administrer, ou PDA, permet ainsi de remettre au patient les seules unités galéniques dont il a réellement besoin. Outre l’intérêt économique, cette pratique présente également l’avantage de favoriser l’observance thérapeutique. En particulier chez les patients âgés et polymédiqués.
Quelles sont les limites ?
L’activité officinale de déconditionnement et reconditionnement ne saurait être « ni systématique, ni généralisée » selon l’instance ordinale. La PDA est un recours « éventuel » lorsque l’état du patient le nécessite. Parmi les autres limites, on peut citer les atteintes à la déontologie professionnelle, notamment l’atteinte au « libre choix du patient ». En revanche, le courrier aux termes duquel un pharmacien titulaire informe des cabinets infirmiers d'un nouveau service de PDA qu'il met à la disposition de patients communs ne constitue ni une forme de concurrence déloyale, ni une sollicitation illicite de clientèle.
La loi Talon interdit-elle le déconditionnement ?
Non. Elle interdit seulement le déconditionnement d’une spécialité renfermant une substance vénéneuse, même à dose exonérée, en vue de son incorporation dans une préparation magistrale. Sauf si la spécialité déconditionnée et la préparation magistrale sont destinées à être appliquées sur la peau. La voie d’administration de la préparation magistrale est donc un critère d’application de la loi Talon.
Quelles sont les règles de déconditionnement des médicaments stupéfiants ?
Le déconditionnement est obligatoire afin de délivrer exactement le nombre d’unités thérapeutiques prescrites, en tenant compte : de la durée maximale de traitement et de la posologie mentionnées sur l’ordonnance ; du délai de présentation de l’ordonnance égal à 3 jours ; de la délivrance fractionnée applicable à certains médicaments stupéfiants.
Comment procéder lorsque la spécialité classée « stupéfiant » est sous forme liquide ?
Pour les spécialités dont la présentation ne permet pas un déconditionnement (gouttes, pulvérisations, etc.), le pharmacien délivre un nombre entier de flacons quelle que soit la quantité prescrite. Toutefois lors de la délivrance suivante, il devra tenir compte de ce qui a été délivré précédemment et informer le patient que le reste de la solution doit être conservé le cas échéant.
Une ordonnance de stupéfiant datant de 4 jours est-elle caduque ?
Présentée au-delà du délai de carence de 3 jours, l’ordonnance reste valable, mais elle sera exécutée uniquement pour la durée de la prescription ou de la fraction de traitement restant à courir.
Un patient présente une ordonnance, prescrivant un médicament assimilé « stupéfiant », une semaine après son rendez-vous chez le médecin. La totalité du traitement sera-t-elle délivrée ?
Oui. Le déconditionnement consacré à l’article R.5132-33 du Code de la santé publique (flashez le QR Code pour le lire) ne s’applique actuellement à aucun médicament non stupéfiant, que la délivrance soit fractionnée ou non.
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